Trois jours après la suspension de la publication, le personnel du Matin a tenu hier une assemblée générale laissée ouverte en son siège à Alger. Réunion durant laquelle il a été question des actions à mener à même de « sauver l'entreprise et d'obtenir la libération de son directeur et gérant, Mohamed Benchicou », a indiqué Youcef Rezzoug, l'un des rédacteurs en chef de ce quotidien. L'assemblée générale a été sanctionnée par une déclaration qui sera adoptée et rendue publique aujourd'hui. Déclaration dans laquelle le collectif du Matin aura à énumérer les principales démarches qu'il envisage de mener dans les prochains jours. Deux grands axes y figurent. Le premier est lié à la libération de Mohamed Benchicou. Le second est relatif à la prise en charge des dettes de la Sarl Le Matin. Des copies de cette déclaration seront adressées à l'UGTA, ainsi qu'aux organisations internationales de travail. Un comité de crise a été également créé. Sa mission est de gérer la situation difficile que traverse l'entreprise. Le personnel du Matin semble décidé à ne pas baisser les bras. Il compte se déployer, de son côté, sur tous les flancs pour défendre ses droits. Même si le calendrier définitif des actions à entreprendre n'est pas encore fixé, il est clair que le collectif est déterminé à se battre pour la survie de son entreprise. « Nous sommes décidés à continuer à exister. Pour cela, il est impératif de faire tout pour la libération de Mohamed Benchicou », a affirmé Youcef Rezzoug. « Ce que nous demandons à la Simpral est de revenir aux règles de la commercialité. Tous les travailleurs, journalistes et assimilés ont réaffirmé leur détermination à se mobiliser pour faire face à cet acharnement du pouvoir contre leur entreprise, sans isoler le cas de Benchicou de celui de la suspension du Matin », ajoutera notre interlocuteur.