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Les commerçants font de la capitale une ville morte
Comme chaque année pendant et après les fêtes de l'aïd
Publié dans El Watan le 14 - 09 - 2010

La loi réglementant l'ouverture des commerces a été mise sous le coude. La direction du commerce ou encore l'UGCAA ne font rien de concret pour que la situation soit réglée.
Les vendeurs ont fermé déjà la veille de l'Aïd. C'est partout pareil le jour de l'Aïd et plusieurs jours après. On dirait que ces commerçants ont tous obéi au même mot d'ordre : ne plus ouvrir et laisser les clients sans provisions. Mais qui contrôle ce beau monde ? Y a-t-il une loi dans notre République pour forcer la main aux commerçants et les contraindre à assurer un service minimum», relève, tout étonné, Hakim, vieux retraité de la rue Nacera Nounou à Belouizdad, qui affirme avoir assisté à des «scènes burlesques» le jour et le lendemain de l'Aïd : plusieurs personnes désemparées se bousculaient autour d'un vendeur de pain dans la rue ou dans l'échoppe d'un vendeur de fruits et légumes ou un magasin d'alimentation générale.
Ce constat n'est pas fait seulement par les habitants du quartier populaire de Belcourt, mais partout, au centre-ville et à la périphérie d'Alger. Aux Bananiers, à Mohammadia, on se dispute pour une baguette de pain dans les quelques dépôts restés ouverts. Les rares commerçants qui sont restés ouverts ont trouvé le bon filon : augmenter les prix et «tricher sur la qualité» de la marchandise proposée. «Les boulangeries ont fermé et le pain écoulé sur les trottoirs est cédé à plus de 20 dinars la baguette. Des marchandises douteuses sont aussi proposées à plus de 40 dinars de leur prix habituel. Les navets sont, par exemple, cédés à 240 dinars, c'est aberrant. Les vendeurs étaient assurés de trouver preneur», constate Sid Ali, habitant de Bordj El Bahri qui est allé chez «son» commerçant à Réghaïa qui écoulait, assure-t-il, des légumes de moindre qualité et à des prix plus élevés que d'habitude.
Mais pourquoi cette situation se répète-t-elle chaque année ? «Les gérants de ces commerçants, même s'ils habitent à Alger, et pour certains depuis plusieurs générations, ont tous un pied-à-terre au bled et pour rien au monde ils ne ratent l'occasion d'y aller. C'est là-bas qu'ils ont leurs habitudes et leurs familles et la seule occasion de se retrouver autour d'un bon couscous», assure Sid Ali, commerçant de la rue Lotfi à Bab El Oued, «son quartier depuis au moins quatre générations».
«Les restaurants ferment faute de personnel. Les cuisiniers et les serveurs viennent tous du bled, de Jijel ou de Tizi Ouzou et des autres régions de Kabylie et même de Sétif depuis quelque temps. Ces prolos repartent chez eux le jour de l'Aïd. La faute à qui ? Aux Algérois sûrement qui ne choisissent pas ces emplois, mais préfèrent d'autres métiers moins contraignants et plus lucratifs», constate Saïd, serveur dans un restaurant de la rue Tanger à Alger-Centre, où quelques commerçants sont restés ouverts. «La situation ne reviendra à la normale que dans quelques jours, le temps pour les grossistes et les gérants de magasins rentrés de leur congé et de s'approvisionner chez leurs fournisseurs habituels, eux aussi originaires des wilayas de l'intérieur», prédit le gérant d'une pizzeria de la rue Hassiba Ben Bouali restée ouverte.
Que font les autorités ? «Rien. Les commerçants peuvent mettre en avant le fait qu'aucune loi ne les oblige à ouvrir les jours de fête. La loi réglementant l'ouverture des commerces et le service minimum a été mise sous le coude, et même la direction du commerce ou l'UGCAA, qui se targue de compter des milliers d'adhérents, ne font rien pour que la situation soit réglée», regrette Hakim de la rue Nacera Nounou.


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