L'Algérie en tant que pays de l'OPEP renouvelle son engagement à œuvrer pour le développement de l'organisation en tant qu'organisation forte. L'Opep doit s'adapter aux changements qui caractérisent le monde de l'énergie», a déclaré en substance le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, le Libyen Abdallah El Badri, au cours d'une conférence de presse hier au siège de l'organisation. Les propos du secrétaire général ont été rapportés par plusieurs médias à l'occasion du 50e anniversaire de l'Opep, cette organisation a été créée, faut-il le rappeler, le 14 septembre 1960 à Baghdad par cinq pays producteurs de pétrole, dont l'Arabie Saoudite, l'Irak, l'Iran, le Koweït et le Venezuela. Ces cinq pays furent rejoints par le Qatar en 1961, l'Indonésie en 1962 qui s'est retirée en 2008, la Libye en 1962, Abou Dhabi en 1967, l'Algérie en 1969, le Nigeria en 1971, l'Equateur en 1973 qui s'est retiré en 1992 et est revenu en 2007, le Gabon en 1975 qui s'est retiré en 1996, et l'Angola en 2007. Au fil des ans, l'organisation s'est renforcée pour devenir une institution regroupant 12 pays membres, l'Opep compte actuellement en son sein l'Arabie Saoudite, l'Irak, l'Iran, le Koweït, le Venezuela, le Qatar, la Libye, les Emirats arabes unis, l'Algérie, le Nigeria, l'Equateur et l'Angola. Dans un message précédent l'anniversaire et rendu public par l'Opep, le secrétaire général de l'organisation avait estimé que l'étape qui vient de passer «est en effet un succès extraordinaire et incarne la volonté, la détermination et le succès durable d'une organisation qui a travaillé sans relâche en vue de protéger les intérêts souverains de ses pays membres pour assurer un revenu stable pour leurs peuples, et assurer un approvisionnement efficace et régulier de pétrole pour les consommateurs à des prix qui soient équitables et acceptables». Abordant la crise économique qui a ébranlé le monde ainsi que l'industrie du pétrole, le secrétaire général de l'Opep a indiqué : «Comme nous le savons tous, ces dernières années ont été particulièrement difficiles pour tous ceux qui sont attachés à l'industrie pétrolière et la communauté internationale dans son ensemble. Chaque pays, voire toutes les franges de la société ont été affectés à des degrés divers par la pire crise économique mondiale en 70 ans. La récession a vu l'OPEP au centre de l'une des périodes les plus troublées d'expansion-récession de son histoire longue et mouvementée.» Toutefois, le responsable de l'Opep a estimé que le pire est passé. «Heureusement, le pire semble être passé. L'économie mondiale a récupéré des profondeurs de l'abîme qu'elle occupait au cours des deux dernières années, ce qui signifie que la demande de pétrole est de nouveau entrée dans la courbe de croissance.» Evoquant l'action de l'organisation, le secrétaire général de l'Opep a indiqué : «Dans leur réponse concertée, l'OPEP et les pays membres ont montré une grande solidarité et leur responsabilité. Leurs décisions politiques et les actions n'ont pas seulement sauvé des prix du pétrole et restauré la stabilité dans un marché très volatile, ils ont contribué à créer les conditions qui ont soutenu la reprise économique mondiale.» «Tout cela confirme la position de l'OPEP comme l'une des institutions les plus influentes et les plus respectées dans le monde d'aujourd'hui. Son engagement indéniable, pour le bien-être de ses membres et la communauté mondiale, va de pair avec un niveau d'expérience, des connaissances et la sensibilisation qu'elle est en bonne position pour faire face à toute éventualité. Elle a certainement parcouru un long chemin depuis sa création il y a près d'un demi-siècle», a estimé Abdallah El Badri. Le monde restera dépendant du pétrole des pays de l'Opep pendant longtemps encore puisque ses pays disposent de 70% des réserves prouvées mondiales de pétrole. Actuellement, l'organisation assure environ près de 40% de la production mondiale de pétrole. Dans un message adressé hier à l'Opep, le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a indiqué que «l'Algérie en tant que pays membre renouvelle son engagement à œuvrer pour le développement de l'organisation en tant qu'organisation forte, crédible et efficace dans l'industrie mondiale et en particulier dans l'industrie énergétique et de l'économie mondiale en général».