Un malaise patent couve à la première institution élue depuis bientôt un an. Patent dans la mesure où l'on a sollicité l'arbitrage du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales aux fins de débloquer la situation. Bien que conforté dans son siège de président d'APW, en vertu du code en vigueur, ce dernier fait face à une opposition farouche formée essentiellement des élus du RND et d'El Islah. A en croire les dissidents au nombre de 20, le divorce est déjà consommé puisque toutes les missions de bon office ont été vouées à l'échec, un bras de fer qui hypothèque toutes les chances de réalisation des projets, de développement, notamment dans les régions déshéritées où des citoyens qui se sentent abandonnés à leur triste sort recourent souvent à la violence pour se faire entendre. « A vrai dire, la décrépitude des partis de l'Alliance a favorisé l'émergence de comportements controversés qui ont conduit à cette impasse », tenait à souligner un élu MSP. Dans ce contexte, le FLN, parti majoritaire auquel revient la présidence d'APW, a du mal à contenir sa crise puisque à l'origine de ce malaise, un transfuge du parti, arborant l'étendard de la révolte. Il rejoint l'opposition qui le proclamera aussitôt P/APW. Ce dernier, dans une déclaration rendue publique, et dont une copie nous a été remise, revient longuement sur les raisons qui l'ont motivé à accepter cette offre, entre autres l'arrogance du P/APW en exercice, la marginalisation et la situation de blocage à laquelle est arrivée l'assemblée, lit-on dans le communiqué. Ce phénomène récurrent dans les annales des APW à Bordj n'est pas étrange à une population qui est appelée à prendre son mal en patience. Néanmoins, pour cette fois, l'entêtement l'emporte. Il est fort possible qu'on s'achemine vers la dissolution de l'assemblée à la faveur du nouveau texte voté récemment à l'APN, s'il vient à être appliqué.