Quelle différence y a-t-il entre les effluves nauséabonds dégagés par un dépotoir d'ordures ménagères et ceux émanant d'un abattoir municipal ? En principe, rien de conciliable. L'un exhale des odeurs nauséabondes chargées de nuisances portant préjudice à la santé des riverains et à l'environnement, et l'autre a pour vocation d'être irréprochable au plan de l'hygiène et donc censé ne dégager aucune odeur fétide. Or, cet établissement aménagé au cœur de la zone industrielle Palma rivalise avec les sites du Vieux Rocher où règne en maîtres odeurs pestilentielles et autres agressions olfactives. À telle enseigne que les citoyens avertis évitent d'emprunter la chaussée longeant cette structure, placée à plusieurs reprises dans l'œil du cyclone. Au point de faire l'objet d'incursions répétées d'une commissions intersectorielle composée de représentants de la direction du commerce, de l'environnement, de l'inspection vétérinaire et de la santé. Sa mission: passer au crible les conditions d'hygiène et débusquer le moindre dysfonctionnement pouvant nuire à la santé du consommateur. Le bilan affiché au terme de cette mission de contrôle s'est avéré désastreux, avec en point d'orgue des conditions d'exercice jugées intolérables. Suite à ce constat déplorable, le premier magistrat de la wilaya s'était personnellement impliqué pour remettre de l'ordre dans cet établissement. Ce qui laissait présager de meilleures conditions de travail pour les équarisseurs exerçant dans cet abattoir, et donc au final un produit sain ne présentant aucun danger pour le consommateur. Or, si l'on se fie à notre sens olfactif, la situation ne semble pas avoir évolué dans le sens souhaité. Plusieurs mois sont passés depuis cette opération «coup de poing» et, aujourd'hui, force est de constater que la situation demeure préoccupante.