Le Mouvement démocratique et social (MDS) ne reste pas indifférent aux élections partielles de Kabylie. La fédération de Tizi Ouzou du MDS vient ainsi d'exprimer son rejet des élections du 24 novembre prochain. Tout en se demandant « quelle différence entre les élections de 2002 et les partielles de 2005 ? », le parti de feu Hachemi Cherif souligne dans une déclaration transmise hier à la presse : « Davantage liées aux enjeux politiques nationaux, les partielles procèdent d'une démarche de normalisation formelle tendant à mettre entre parenthèses trois années de contestation radicale du système de pouvoir en place. » Dans le même document, la fédération du MDS met en garde : « Le système, à travers les partis de l'allégeance présidentielle, utilisera les élections partielles pour reprendre pied dans une région où il a été réduit et tenter, opportunisme et corruption aidant, de reconstituer des clientèles locales en mesure d'étouffer la dynamique contestataire de la population. » « L'occasion est trop belle de minorer les démocrates à huis clos là où ils pensent être chez eux. » S'exprimant aussi sur l'état actuel des communes, la fédération de Tizi Ouzou du MDS estime que « l'exigence du jour n'est pas de prétendre mieux gérer les collectivités. L'expérience démontre suffisamment que dans le mode de fonctionnement actuel (...), les assemblées populaires sont des structures alibis/boucliers entièrement otages de l'administration et du pouvoir politique ». Outre les partielle, le MDS estime que le pouvoir « a bien compris que s'il a désorienté et fonctionné la représentation du mouvement (citoyen), celui-ci a gardé bien sa vigilance et sa cohérence ».