Dans un point de presse animé hier au siège de la fédération de Tizi Ouzou, Amara Boukhalfa et Ali Oumellal, respectivement fédéral et membre du bureau national du MDS, ont réaffirmé la position de leur parti par rapport aux élections partielles contre lesquelles le parti de Hachemi Chérif compte mener une intense campagne de rejet. “Nous voudrions que cette campagne soit aussi intense que celle menée contre le référendum du 29 septembre dernier”, dira d'emblée M. Oumellal. Son camarade Amara Boukhalfa affirme que ce scrutin partiel, au même titre que le référendum, participe d'une démarche de normalisation de la Kabylie, que le pouvoir veut faire rentrer dans les rangs. “Les deux consultations électorales procèdent de la même logique”, relève le responsable du MDS. Elles participent, selon ce dernier, à sauvegarder le système rentier et à domestiquer la société aujourd'hui animée par une grande ardeur de changement. La preuve, le pouvoir tente de réduire à néant toute expression libre de la société, les syndicats autonomes sont bâillonnés, la répression s'abat sur toute organisation politique ou sociale qui s'affranchit du moule du pouvoir, feront-ils remarquer. “Toutes les initiatives politiques et autonomes ne trouvent pas d'écho dans le système”, notent les conférenciers. Trouvant le contexte politique dans lequel interviennent les partielles “anormal” dès lors qu'il rend illisible la pertinence des propositions programmatiques des candidats, les orateurs suggèrent aux partis démocratiques qui participent au scrutin de se retirer de la course électorale car, dira l'un des conférenciers, ils n'ont pas les mêmes chances que les partis du pouvoir qui, eux, utilisent les moyens de l'Etat et les institutions de la République dans la présente campagne électorale. Il s'agit pour le MDS de trouver les voies et moyens pour canaliser le formidable potentiel qui a rejeté le dernier référendum vers la cristallisation de l'alternative démocratique. Une alternative que la formation du défunt Hachemi Chérif ne prétend pas représenter seule. Yahia Arkat