Partis depuis l'embouchure du Chéliff durant la nuit du mercredi 22 septembre, 50 immigrants clandestins ont été interceptés par les gardes civils espagnols à Carthagène, une cité balnéaire au sud de Murcie. Selon certaines sources, les 50 harraga étaient répartis à bord de 3 barques de 9 mètres. Selon le témoignage d'un parent habitant le quartier de Tigditt, deux des embarcations avaient été interceptées au large par les gardes cotes espagnoles, tandis que celle sur laquelle était embarqué son fils aurait réussi à échapper à ses poursuivants. Toujours selon la même source, ce n'est qu'une fois à terre que ce dernier parviendra à joindre au téléphone sa famille. C'est incontestablement ce coup de fils qui fera baisser la tension chez les familles des autres clandestins. Restés sans nouvelles, les parents commençaient à craindre le pire pour leurs enfants. C'est pourquoi, pendant plus de 24 heures, les rumeurs les plus folles se répandront à travers les quartiers de Tigditt, El Arsa, El Hourya et « Moucheté » dont sont originaires les migrants clandestins. Après avoir touché terre, les rescapés auraient tenté de se cacher dans une forêt, afin de disparaître dans la nature. Mais ils seront rapidement interceptés par la garde civile espagnole qui veillait au grain. Selon nos sources, l'ensemble des 50 migrants auront été répartis à travers des centres de rétention.