Grâce un coup de fil donné à l'aide de son portable depuis la côte de Carthagène, station balnéaire au nord d'Alicante (Espagne), un jeune immigrant clandestin aura réussi à ramener la sérénité chez nombre de familles de Mostaganem. En effet, depuis la disparition de plusieurs dizaines de candidats à l'immigration clandestine, durant la nuit de mardi à mercredi, leurs familles étaient restées éveillées, craignant le pire pour leurs enfants. Ces derniers avaient pris place à bord de 3 embarcations avec pour objectif atteindre les côtes espagnoles. Parties depuis l'embouchure du Cheliff, deux des trois embarcations ont été interceptées au large de Carthagène par les gardes-côtes espagnols, l'autre embarcation a réussi à semer ses poursuivants. Ses occupants parviendront non sans mal à mettre pied à terre et à s'engouffrer dans une forêt voisine, tentant ainsi d'échapper à la vigilance de leurs poursuivants. C'est un passager de cette barque qui aura l'idée de téléphoner à ses parents, demeurant dans le vieux quartier Tigditt, haut lieu de la pêche artisanale côtière et grand pourvoyeur de l'émigration clandestine. Alors que ses infortunés compagnons se faisaient prendre l'un après l'autre, lui, le récidiviste, n'aura qu'une idée en tête, rassurer les familles restées sans nouvelles. Son père, à son tour, répercutera la bonne nouvelle autour de lui, ce qui mettra fin aux appréhensions légitimes de toute la population de Mostaganem, particulièrement celle habitant les quartiers El Hourya, El Arsa, Moucheté et Tigditt. Sans nouvelles depuis l'avant-veille, les parents commençaient à craindre le pire pour leurs enfants. C'est surtout durant les dernières 24 heures que les rumeurs les plus folles se sont répandues à travers les quartiers dont sont originaires les migrants clandestins. On apprendra qu'après avoir touché terre, les rescapés auraient tenté de se cacher dans une forêt, afin de disparaître dans la nature. Mais ils seront rapidement interceptés par la garde civile espagnole qui veillait au grain. Selon nos sources, les 50 migrants ont été répartis à travers des centres de rétention, en attendant leur incontournable expulsion et le retour au bercail. Fait nouveau que ce recours à des embarcations plus grandes avec des moteurs plus puissants, car jusque-là, les réseaux d'immigration clandestine préféraient recourir à des barques de 4,60 m, plus petites et plus rapides, mais surtout plus discrètes.