La pénurie d'eau potable continue à sévir dans la commune de Boghni. La plupart des quartiers du chef-lieu ne sont pas alimentés. A la cité HLM, les citoyens affirment que l'eau ne coule dans les robinets qu'une fois tous les cinq jours. Pour Lotmani, un résident du quartier, « on ne comprend rien à cette situation. Et pourtant, on est au mois d'octobre où les besoins en AEP des ménages ont nettement diminué. Nous avons saisi à maintes reprises l'ADE, en vain. L'eau qui nous est desservie n'est autre que celle de la station de Tala Oulili, alors qu'elle est à forte concentration en sel ». A Tirmitine, tous les citoyens qui ne sont pas alimentés du réseau de Draâ El Mizan souffrent également de l'absence totale d'eau dans les robinets, notamment au niveau des étages supérieurs des bâtiments. « La répartition n'est pas équitable. Au niveau de la cité EPLF, sise à côté du siège de daïra, soit en amont de la ville de Boghni, l'eau coule, les foyers sont bien alimentés, alors que d'autres ne le sont pas », a amèrement déclaré Akli, un autre habitant. Un résident du centre-ville déplore la mise à sec « programmée » des fontaines nouvellement installées çà et là en ville, sachant que la source Lanasseur qui les alimente n'est pas tarie. Boghni, située à moins de 5 km de Mechtras, où la nappe phréatique n'est pas profonde, vit cette situation intenable.