Une cinquantaine de commerçants légaux soulignent la nécessité de mettre un terme au négoce informel en pleine expansion à El Graba. Le poids du commerce informel ne cesse de peser sur l'activité commerciale légale au niveau du quartier El Graba, en particulier au niveau des rues Sekkal Chaib et Sénégal. C'est ce que relèvent une cinquantaine de commerçants légaux qui, par le biais d'une requête adressée aux pouvoirs publics, soulignent la nécessité de mettre un terme à cette pratique en pleine expansion à El Graba : «Nous sommes en situation de quasi faillite alors même que nous nous acquittons de nos impôts et que nous sommes tenus de payer, à terme échu, les charges locatives et salariales», indique Arezki, confiseur à la rue Sénégal. D'autres commerçants font part des nombreuses prises de bec, presque quotidiennes, avec les ferachas (vendeurs informels) qui, généralement, se transforment en véritables bagarres de rue. Occupation illégale de l'espace public Les marchands ambulants, pour la plupart des vendeurs de légumes et fruits ou d'articles d'habillement, jonchent pratiquement toutes les rues et artères d'El Graba. Une occupation illégale de l'espace public que même les piétons n'omettent pas de décrier. «Leur nombre (marchands informels) ne cessent de croître face à la passivité grandissante des pouvoirs publics», s'alarme un trentenaire, gérant d'un magasin de quincaillerie à la rue Sekkal Chaïb. Selon lui, les signataires de la requête adressée, en premier lieu, au nouveau wali, envisagent d'entamer une grève générale dans les jours à venir pour alerter l'opinion publique sur le tort causé par ces marchands. Les commerçants exerçant dans la légalité appellent, ainsi, les responsables locaux à assumer pleinement leurs responsabilités devant l'ampleur de ce phénomène qui n'est pourtant pas propre à Sidi Bel Abbès.