Une coordination pour la libération du patriote Mohamed Gharbi a été créée, cette semaine à Alger, par des citoyens et citoyennes de toutes les catégories professionnelles. Dans le communiqué qu'elle a rendu public, cette coordination a appelé «à la mobilisation générale» pour la libération de cet ancien combattant de l'ALN condamné à la peine capitale pour avoir tué un chef terroriste repenti, émir de la région de Souk Ahras, qui l'avait menacé de mort. «Ce moudjahid, figure de la résistance contre le terrorisme intégriste, a été condamné à mort, après que la Cour suprême ait rejeté son pourvoi en cassation contre le jugement du tribunal criminel de Guelma. Nous refusons qu'un tel jugement soit rendu au nom du peuple algérien. De la lutte pour la libération nationale à la résistance à la barbarie intégriste, Mohamed Gharbi a assumé son engagement patriotique avec courage et honneur. L'estime et la confiance dont il jouit parmi la population sont le témoignage du rôle prépondérant qu'il a joué dans le recul significatif du terrorisme dans sa région. La justice ne l'a ni protégé ni épargné, alors qu'il demandait assistance contre l'émir de l'armée islamique du salut (une organisation terroriste dont les membres ont bénéficié de la grâce en 2000) qui le menaçait de mort. Aujourd'hui, cette même justice, qui n'a reconnu aucune circonstance atténuante en sa faveur, bien au contraire, veut l'exécuter sans qu'il ait bénéficié d'un procès équitable, dans le cadre d'une justice indépendante», a déclaré la coordination dans son communiqué. Pour elle, la décision de la Cour suprême est non seulement «politique», mais relève de l'«arbitraire». De ce fait, elle a exprimé son entière solidarité avec Mohamed Gharbi, qu'elle considère comme une «victime d'un chantage politique intolérable» contre la résistance au terrorisme intégriste. «Est-ce le sens que le pouvoir donne à la réconciliation nationale ? Pour lui, tous les Algériens seraient donc coupables. Ce que sa charte impose, c'est une paix sans justice où victimes et coupables sont traités de la même manière», a noté la coordination. Pour celle-ci, le cas de Mohamed Gharbi doit interpeller tous les Algériens, à la veille de la célébration de la Journée mondiale contre la peine de mort, dans la mesure où il est question «du droit absolu» à la vie dont bénéficie ce patriote et ancien combattant de l 'ALN. A ce titre, elle appelle à «une large mobilisation» des citoyens pour «une action politique déterminée» à même de «laver les charges qui pèsent contre Mohamed Gharbi et lui permettre de retrouver sa liberté et sa famille».