Le onze phare des Hauts-Plateaux, engagé cette saison pour revenir au premier, marque le pas en dépit des sommes faramineuses dépensées dans le recrutement de beaucoup de noms, qui n'ont pour certains, rien démontré. Il déçoit même ses fans et les observateurs au parfum, des faits et gestes de la formation qui ne s'est pas hissée au niveau des espérances des socios et des investissements de la direction. Cette dernière qui a fermé l'œil sur les dépassements de certains joueurs qui ne sont à cheval que lorsqu'il s'agit de la perception du dû, est, elle aussi, responsable de ce début mi-figue mi-raisin. La défaite de Blida qui a précipité le limogeage ou la démission, c'est selon, le Zekri ne devant porter à lui seul le chapeau, est la goutte qui a fait déborder un vase trop plein. Serrar qui ne voulait en aucune manière revivre l'amère expérience de l'exercice écoulé ayant vu défiler à la tête de la barre technique trois coaches (Khalfa-Bira et Revalli) s'est finalement rendu compte à l'évidence que la collaboration avec Zekri qui n'a, pour plusieurs raisons, convaincu pas beaucoup de monde, ne pouvait perdurer. D'autant que le courant entre le coach, n'ayant pu imposer la discipline à certains joueurs formant le premier collège, ne passait presque plus. Un climat délétère qui ne pouvait aider les partenaires de Mezaïr à aller de l'avant, s'est donc installé au sein d'une équipe qui n'a rien démontré en matière d'envie de gagner et de la qualité de jeu qui ne s'est pas du tout améliorée, et ce, tout au long des rencontres disputées. La personnalité qui façonne les champions fait défaut au onze sétifien qui court derrière la cohésion, en principe travaillée à l'entraînement. Hélas, l'Aigle noir new-look n'est pas craint par ses adversaires, car ses « stars » sont hors coup, physiquement surtout. Ces derniers, qui n'ont pas sué lors de la dernière trêve, ont été lors des deux sorties (USB et USMB) préférés à l'autre contingent, formant le deuxième collège des joueurs qui se sont illustrés lors des rencontres amicales, mis en rade lors des rencontres officielles. La politique axée essentiellement sur les « noms », qui sèchent les entraînements pour de faux prétextes, a montré ses limites. Serrar, qui a beaucoup fait pour enrôler tel ou tel joueur, doit s'il ne veut pas boucler le championnat bredouille, se rapprocher davantage du terrain où certains joueurs tentent d'imposer leur loi. Le comportement de certains employés qui n'acceptent pas le statut de remplaçant, alors qu'ils ne sont ni en forme ni apte tactiquement, est l'autre épineux problème qu'il va falloir régler au plus vite. Les relations conflictuelles entre l'ex-coach et un de ses adjoints (Malik Zorgane) n'ont pas aidé le groupe, qui change de composante à tout bout de champ, à forcer le respect. Pour avoir d'amples informations à propos des points précités, on a tenté de joindre le président ententiste qui n'a pas jugé utile d'éclairer nos lanternes. Cela dit, un coach quitte le navire, un autre prendra dans les prochains jours les commandes d'un collectif devant en premier lieu faire son mea-culpa et se remettre en cause, d'autant qu'il ne manque de rien. Rachid Belhout, un sexagénaire ayant à son actif plus de 29 années d'expérience, mettra sans nul doute tout son savoir-faire au service des joueurs cloués plus que jamais au pilori. L'Entente se trouve en cette difficile période à la croisée des chemins, va-t-elle grimper les étages et retrouver le cas échéant son lustre d'antan ?