Dans les bacs dvd : Dites-le avec des dollars Toujours en quête d'une enquête, l'inénarrable Michael Moore, après avoir dénoncé l'appauvrissement des couches moyennes (The Big One, 1999), le port d'armes libre aux USA (Bowling for Columbine, 2002) puis les manipulations autour de l'attaque du World Trade Center et la 2e Guerre d'Irak (Fahrenheit 9/11, Palme d'or 2004), s'est intéressé à la dernière crise financière mondiale. Capitalisme, une histoire d'amour (2009) est disponible en Algérie (Editions Premnium Doc) avec la plupart de ses autres longs métrages documentaires.
Le saviez-vous? Sacré Hitchcok ! Le maître du suspense, Alfred Hitchcok, avait pour habitude d'apparaître en figurant dans ses films. Cette manie amusante avait pour origine les faibles budgets de ses premiers films. Ne pouvant payer assez de figurants, il y mettait de sa personne. Puis il décida, avec son humour légendaire, d'en faire une marque de fabrique, devenue systématique à partir de son film Rebecca (1940). Les spectateurs se mirent alors à guetter son passage. C'est pourquoi Hitchcok décida d'apparaître dans les premières minutes pour ne pas gêner le récit. Il n'apparaissait pas toujours physiquement. Dans Dial M. for Murder (1954), il est sur une photo de classe accrochée au mur. Dans Lifeboat (1944), un des naufragés lit un journal où Hitchcok figure sur une publicité pour régime amaigrissant, «avant» et «après». C'était une manière de se moquer de lui-même et de son poids. Il en fait de même dans Torn Curtain (1966) où on l'aperçoit assis dans un hall d'hôtel, un bébé dans les bras, aussi chauve et joufflu que lui ! Il s'arrangeait généralement pour passer dans la rue ou croiser ses acteurs vedettes. Mais il est allé plus loin comme dans Topaz (1969) où, poussé dans une chaise roulante, il se lève pour saluer un homme et partir à pied ! Théâtre comique : On rit dans le Titteri A la mémoire de Rachid Ksentini, la 5e édition du Festival national du théâtre comique s'est ouverte mardi à Médéa. Au programme, 8 représentations. L'une des troupes devrait recevoir demain, à la clôture, la Grappe d'Or, dotée de 400 000 DA, montant qui mériterait d'être revu à la hausse, de même que les critères d'attribution.
Dakar : Festival des arts nègres Reporté à plusieurs reprises, le Festival mondial des arts nègres aura lieu du 10 au 31 décembre 2010 à Dakar. Sa première édition en 1966 était née d'une idée de la revue Présence africaine et de la Société africaine de culture, appuyée par le président sénégalais Léopold Sendar Senghor, par ailleurs chantre de la négritude. La deuxième édition avait eu lieu en 1977 à Lagos (Nigeria). Il y a deux semaines, une délégation algérienne, conduite par Zehira Yahi, directrice de cabinet du ministère de la Culture, a été invitée à Dakar pour communiquer à la délégation générale du Festival, l'expérience de la deuxième édition du Festival panafricain d'Alger (juillet 2009). Cet esprit de coopération a été perçu par les observateurs comme un évènement culturel. Car, pendant des années, «négritude» et «panafricanisme» se sont opposés. Procès en vue : Ahlem en colère Dans l'édition de dimanche du journal égyptien Akhbar El Adeb (Nouvelles littéraires), la romancière algérienne Ahlem Mostaghanemi a déclaré qu'elle allait attaquer, devant un tribunal libanais, l'Université américaine du Caire pour récupérer ses droits d'auteur sur deux de ses œuvres les plus importantes, Fawdhat el hawas (Le Chaos des sens) et Dhakirat el djassad (La Mémoire de la chair). Selon l'information rapportée par l'APS, l'écrivaine a dénoncé «la politique du mépris» de cette institution qui lui a décerné en 1998 le prix Nadjib Mahfoudh et avec laquelle, depuis, est elle liée par un contrat.
Idée : Un salon du livre universitaire ? Lors de l'inauguration de la 15e édition du SILA, mardi dernier, le président Bouteflika s'est intéressé au livre scolaire et universitaire. Au même moment, s'achevait à Annaba un séminaire national sur la dynamisation des bibliothèques scolaires en Algérie dont la programmation à la veille du Sila était au moins judicieuse. Souvent pauvres en fonds, parfois inexistantes ou inutilisées, les bibliothèques des écoles se résument, dans la majeure partie des cas, en une armoire fermée à double tour et le prêt à domicile est rarement pratiqué ou encouragé. Selon, le professeur Kamel Battouche de l'Université de Constantine, il faut aujourd'hui introduire une «vision bibliothécaire» pour rendre les bibliothèques scolaires attractives et performantes. A quand donc de vrais espaces et moyens aux bibliothèques des écoles ? Et surtout un allègement des programmes pour que le parcœurisme recule au profit de la lecture ? Lors de sa visite au Sila, le président de la République a par ailleurs déclaré, selon l'APS : «J'espère que les étudiants trouveront ce qu'ils veulent». Cet intérêt sera apprécié dans les universités où les bibliothèques ont besoin d'un plan radical de développement en fonds, organisation, moyens et personnels. D'ailleurs, pourquoi pas un Salon du livre et des bibliothèques universitaires ?
Patrimoine d'El Qods : Encore des décisions !
S'appuyant sur la Convention pour la protection du patrimoine mondial et la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, la 185e session du Conseil exécutif de l'Unesco (New York, 5/22 oct.), a adopté cinq décisions relatives à la Palestine. Elles portent sur le patrimoine culturel de la ville sainte d'El Qods, les institutions éducatives et culturelles dans les territoires occupés et la reconstruction de Ghaza. Adoptées par 31 voix contre 5 et 17 abstentions, elles «appellent» Israël à permettre aux experts jordaniens du Waqf d'accéder au site de la Rampe des Maghrébins dans la vieille ville d'El Qods. Il a été réaffirmé qu'aucune atteinte à l'authenticité et l'intégrité du site ne pouvait être prise. Mais que peuvent valoir de telles décisions quand des résolutions historiques de l'ONU ne sont toujours pas respectées ? Leur seul mérite est de marquer l'attitude hostile d'Israël.
Quelques heures après l'inauguration du SILA à Alger, le deuxième Salon national du livre a ouvert ses portes à Mostaganem. Installé à la bibliothèque centrale de l'université Abdelhamid Ibn Badis, il est organisé par la direction de la culture de la wilaya avec une vingtaine d'exposants et dix maisons d'éditions algériennes. Le choix du même jour d'inauguration que le grand frère d'Alger était-il une simple coïncidence de programmation ou un signe pour exprimer une frustration légitime ? A Mostaganem, où l'on pratique avec talent le chant andalou, les allusions sont un langage élégant.
Au SILA, aujourd'hui et demain, rencontres et échanges
Aujourd'hui, un hommage sera donné à l'écrivain Tahar Ouettar (modérateur : Abdelkrim Ouazalagha) au Pavillon B (14-16 h). Mohamed Mesbahi, philosophe spécialiste de la civilisation arabo-musulmane, donnera une conférence sur la femme et la féminité chez Ibn Arabi et Ibn Tofaïl (17-19 h, pavillon A). Demain, ce sera Abdelkader Djeghloul qui se verra honoré par le Sila (modérateur Omar Lardjane, 14-16 h. Pavillon A). L'image et la place de la femme dans la littérature seront traitées dans une table-ronde, modérée par Fella Hassan de la Chaîne III de la Radio, avec Denise Brahimi, critique universitaire, spécialiste de la littérature maghrébine et africaine, l'écrivain et essayiste congolais Boniface Mongo-M'boussa, l'écrivaine algérienne Fadéla M'rabet et le poète et journaliste camerounais Eugène Ebodé (14-16 h, Pavillon C). L'état actuel du monde arabe, pensée et politique, sera abordé par l'essayiste et romancier palestinien Azmi Bishar'a (17-19 h. Pavillon A) avec pour modératrice Mériem Abdou, journaliste de la Chaîne III de la radio. Lundi 1er novembre, étant férié, une grande affluence est attendue au Sila.