Le nouveau corps de la médiation judiciaire en tant que mode alternatif de règlement des litiges, exception faite des affaires familiales et des affaires susceptibles de porter atteinte à l'ordre public, semble enregistrer, jusqu'ici, des résultats positifs et encourageants à Béchar. Malgré sa nouveauté, dans le paysage judiciaire, beaucoup de solutions ont été trouvées entre les parties. «Quant aux échecs, ils concernent généralement le contentieux commercial où les parties en conflit campent souvent sur leurs positions intransigeantes et, ce, malgré les efforts déployés par ces auxiliaires de la justice», avoue l'un des médiateurs. Mais les échecs de la médiation ne doivent pas les décourager dès lors, ajoute-t-il, qu'il s'agit d'un processus volontaire et prévisible et que la solution au final appartiendrait aux parties en conflit. Aussi, il faut ajouter que si le médiateur n'est pas accepté dans toutes les instances judiciaires c'est aussi en raison de l'hostilité non déclarée de certains avocats qui considèrent la médiation comme un manque à gagner pour leur profession. Heureusement, ce n'est pas le cas de toutes les robes noires, certains défenseurs à Béchar acceptent la proposition du juge de nommer un médiateur pour des affaires précises de nature à soulager les tribunaux de dossiers encombrants. Néanmoins, un autre problème, et non des moindres, doit être rapidement résolu si l'on veut que la médiation réussisse, c'est le paiement des honoraires des médiateurs, indique-t-on. Nous avons appris que plusieurs d'entre eux sont obligés de patienter pendant plusieurs mois pour percevoir leurs honoraires et, de ce fait, ne veulent pas accepter des missions nouvelles. Pourtant la réglementation est claire dans ce sens où le juge fixe les honoraires du médiateur et ce dernier peut même demander une provision sur ses émoluments définitifs. Alors ce blocage risque, sur le moyen terme, de décourager les médiateurs de justice.