Le coût des récentes grèves dans le secteur pétrolier en France est estimé à 230 millions d'euros pour le raffinage français, rapporte l'Union française des industries pétrolières (Ufip), rapporte Reuters. Dans communiqué, l'Ufip note que «ce coût ne pourra pas être récupéré et qu'il vient donc affecter directement le raffinage français qui souffre déjà de conditions dégradées». Des grèves dans les deux principaux terminaux pétroliers du pays et dans les raffineries ont paralysé durant la seconde quinzaine d'octobre la production et la livraison de carburants en France. Jusqu'à 30% des stations-service ont connu des problèmes d'approvisionnement. Le secteur du raffinage connaît actuellement des difficultés en raison de la chute des marges de raffinage et du manque de débouchés pour l'essence. Les salariés des terminaux pétroliers de Fos-Lavera, point d'entrée du pétrole brut dans le sud de la France, ont levé vendredi un mouvement de grève qui durait depuis 34 jours pour protester contre l'application locale de la réforme portuaire. Près de 70 navires ont été bloqués dans le port de Marseille. Les terminaux pétroliers du Havre (Seine-Maritime) et la majorité des raffineries françaises étaient, eux, en grève depuis le 12 octobre dans le cadre du mouvement social contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement.