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Le fermeture des raffineries reflète la baisse de la demande en essence
Crise économique et changement des modes consommation
Publié dans Le Maghreb le 24 - 02 - 2010


La grève dans les raffineries françaises de Total relance le débat sur l'avenir du raffinage. Il est vrai que pour le cas de la France, les raffineries sont devenus totalement non rentables. En trente ans, la consommation d'essence a baissé de moitié en France. Jusqu'à la crise économique actuelle, cette chute du marché français a été masquée par des exportations d'essence vers les États-Unis. Les raffineries françaises exportaient de 25 à 30 millions de tonnes d'essence vers le marché américain. Dans le même temps, pour faire face à la hausse de consommation en gazole, la France devait en importer de 10 à 12 millions de tonnes, en provenance essentiellement des raffineries russes. Notons également que dans son bilan 2009, l'Union française des industries pétrolières (Ufip) constate qu'elle a reculé de 2,6 % en 2009 par rapport à 2007 : - 3 % pour le super, - 2,1 % pour le fioul domestique, - 11,6 % pour le fioul lourd et - 5,5 % pour les carburants d'avion. Seul le gazole, qui représente les trois-quarts des carburants automobiles, progresse (+ 1,1%). La crise et la flambée des prix auront "durablement" modifié le comportement des automobilistes, affirme l'Ufip. La situation n'est pas propre à la France. Les pays industrialisés réunis au sein de l'OCDE sont, dans leur ensemble, en excédent de capacité de raffinage. La consommation de pétrole baisse dans les pays développés sous le coup des politiques publiques destinées à limiter les émissions de gaz à effet de serre. Les véhicules utilisés sont moins consommateurs en carburant ; le diesel est préféré à l'essence par les automobilistes français ; les modèles hybrides se développent. Aux États-Unis, la situation évolue également. La hausse du prix du pétrole dans les années 2000, la volonté d'indépendance par rapport aux pays du golfe Persique, la politique de Barack Obama pour favoriser les énergies nouvelles ont contribué à amorcer un déclin de la consommation de carburant, accentué par la crise économique. Dans ces conditions, les industriels du secteur ne sont pas prêts à entreprendre, en Europe, des investissements destinés à la construction de raffineries plus modernes. D'autant que l'ampleur de ces investissements réclame un amortissement sur quarante ans. Les raffineries existantes en Europe produisent pour des marchés multiples et non pour une seule production nationale. Pour l'avenir, une solution consisterait à développer les capacités de stockage de produits raffinés. Ces stocks remplaceraient les stocks stratégiques existants de pétrole brut. Il faudra alors multiplier les variétés de qualité, de manière à assurer une continuité des approvisionnements, en cas de rupture. Notons néanmoins que l'activité de raffinage se déplace vers les zones économiquement émergentes, dont on sait que les consommations automobile et industrielle y croîtront fortement dans les prochaines années À l'heure où Total envisage de fermer Dunkerque, il développe un projet important en partenariat avec la société pétrolière d'État saoudienne Aramco à Jubail, en Arabie saoudite, explique le haut responsable du secteur. Olivier Appert, le président de l'IFP, soulignait en novembre 2009 que " les trois quarts des projets de raffineries concernent l'Inde, le Vietnam et la Chine. On constate un déplacement de l'activité depuis son centre historique, le bassin de l'Atlantique Nord, vers le bassin Asie-Pacifique. " En 2009, avec la crise, les investissements dans le secteur du raffinage ont brusquement freiné de 16 %. Ce chiffre global cache une différence majeure entre un ralentissement de 40 % dans le bassin Atlantique Nord et de seulement 8 % pour le reste du monde.

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