« Londres, Berlin, Amsterdam et Bruxelles regardent avec inquiétude au cas où l'anarchie se répandrait dans leurs propres quartiers musulmans. » C'est ce qu'écrivait, hier, le journal populaire britannique The Sun . « Même si les premières voitures ont brûlé la nuit dernière (lundi, ndlr) à Brême et à Berlin, nous n'avons encore jamais eu de flambée de violence anarchique », précisait le quotidien économique allemand Handelsblatt. Un autre journal britannique, The Guardian, s'en prend à Nicolas Sarkozy, en rappelant que ce dernier avait déclaré qu'il fallait « nettoyer les banlieues de la racaille ». Avec de telles déclarations, se demande The Guardian, « peut-on s'étonner que le racisme en France soit plus virulent qu'au Royaume-Uni ? ». Quant au Daily Telegraph, il n'ira pas par quatre chemins. « L'expansion rapide des désordres se propageant des banlieues parisiennes à des villes telles que Toulouse et Strasbourg offre peu de place à la confiance des (pays) voisins qui ont d'importantes populations d'immigrés, un code du travail rigide, des élites politiques égoïstes et une croissance économique stagnante. » Le journal italien Il Corriere della Sera avertissait que « la révolte dans les banlieues déshéritées habitées par les descendants des immigrés extra-communautaires semble s'étendre à d'autres villes hors de France ». Le journal espagnol El Pais informait tout juste que « de Villepin autorise les autorités locales à décréter le couvre-feu afin de stopper les troubles ». Pour les médias arabes, les émeutes en France expriment un ras-le-bol de citoyens laissés-pour-compte.