Le député du MSP, Abderrazak Mokri, n'a pu contenir sa colère sur les ondes de la Chaîne III, hier matin, lors de l'émission politique, lorsque le journaliste l'a questionné sur le silence des partis islamistes suite à l'attaque de la ville d'El Ayoun par l'armée marocaine. Il a rétorqué sur un ton coléreux que «la question du Sahara occidental n'est pas comprise à ce jour», tout en évitant d'y répondre. Relancé par le journaliste qui lui a rappelé que pourtant ces partis politiques ont de tout temps dénoncé l'occupation israélienne en Palestine et la répression sauvage exercée sur son peuple comme sur le peuple sahraoui. Le ton est monté sur les ondes de la Chaîne III et M. Mokri perd ses mots, mais tente de répondre : «Il ne faut pas mettre la question sahraouie et le problème palestinien sur un pied d'égalité, parce qu'il s'agit de deux choses différentes. Il y a lieu de signaler que le conflit palestinien est d'abord religieux. Ce que les nations arabo-musulmanes ne peuvent ignorer. Elles doivent défendre et soutenir le peuple palestinien.» Le journaliste est revenu alors à la charge, lui rappelant que c'est toute une ville qui a été massacrée, en vain. «Je vous rappelle que ce n'est pas la même chose», persiste et signe le député.On aura compris, pour Abderrazak Mokri, la «oumma» est beaucoup plus importante que ces misérables Sahraouis qui se font massacrer pour avoir réclamé la liberté et leur droit à l'autodétermination. Une conception très religieuse, en somme, des droits de l'homme.