La nouvelle cité des 156 logements de Ouadhias, appelée communément cité les halles, est dans un état déplorable. Pourtant, sa construction remonte à trois années seulement. La plupart des appartements n'étaient pas totalement achevés et les travaux de voirie ne sont pas effectués.Du coup, pour entrer ou sortir de cette cité, il faut chausser des bottes. La boue et les flaques d'eaux mènent la vie dure aux locataires. Même les véhicules sont interdits de passage. Un résident que nous avons rencontré sur les lieux et qui essayait de se brancher au réseau électrique, fulminera : «Notre bloc n'est ni raccordé au réseau AEP ni au réseau électrique. Les rez de chaussée sont illicitement occupés. L'éclairage public est saboté par les malfrats et n'est toujours pas réparé. Nous vivons finalement dans une autre cité précaire. On dirait que la précarité nous colle à la peau». Plus loin, nous avons rencontré un autre citoyen, irrité, qui tempêtera : «Je suis là depuis 2007, le logement dont j'ai bénéficié n'était pas complètement fini. Les eaux pluviales s'infiltrent à travers le toit à la moindre averse et en plus elles atterrissent sur le disjoncteur électrique, ce qui peut à tout moment s'avérer fatal pur toute ma famille. Ayant saisi l'OPGI pour des travaux d'étanchéité, ils n'ont fait que peindre l'extérieur du bâtiment. Maintenant, ils me demandent de payer le loyer. Ce que j'ai refusé de faire tant que mon toit n'est pas réparé. Il n'ont trouvé alors, d'autre solution que de m'ester en justice.» Interrogé à ce sujet, le P/APC des Ouadhias confirmera : «Il est clair que la cité n'est pas achevée. Nous avons participé à la distribution de ces logements, croyant que les travaux seraient menés à terme par l'OPGI. Hélas rien n'est fait trois ans plus tard.»Aït Idir Hocine