Bouira, ville en pleine mutation, est en train de subir les contrecoups de son évolution. L'anarchie a gagné les transports en commun. Les exemples les plus frappants viennent du côté de l'ancienne gare routière où les véhicules de transport suburbain, des fourgons J9 notamment, qui desservent à partir de Bouira les localités de Djebahia et de Aomar, pour ne citer que celles-là, sont la cause d'une désorganisation totale dans ce créneau d'activité. Délocalisés de l'intérieur de l'agence, ces transporteurs sont «autorisés» à garer sur la voie parallèle, elle-même très fréquentée par d'autres véhicules, y compris par les gros tonnages. Dans une telle anarchie, ces opérateurs en transport public ne se gênent nullement à outrepasser la règle des autorisations obtenues, en stationnant par exemple en double file, parfois en troisième position, pour mettre carrément les autres usagers dans des situations embarrassantes. Ce constat est facilement vérifiable, particulièrement les samedis, jour de marché hebdomadaire. L'autre exemple de la contrainte à la circulation mécanique et piétonne est signalé au niveau de l'aire de stationnement des véhicules de transport urbain. En effet, l'espace réservé, en face de la mosquée, à ces voitures de transport à l'intérieur de la ville, pose un problème similaire et complique énormément les choses ; le stationnement à double file ajouté à l'étroitesse de la chaussée constitue un véritable casse-tête et pour les piétons, obligés de raser les murs avec toute la prudence que cela nécessite, et pour les utilisateurs de la voie qui rencontrent toutes les difficultés pour pouvoir passer.
