452 sites sont identifiés et repertoriés dont 5 sont classés : Les Djeddars, les grottes d'Ibn-Khaldoun, la jumenterie, Columnata et Tagdempt. La région de Tiaret qui regorge de sites archéologiques importants ne dispose, paradoxalement, pas d'un musée à même de préserver un patrimoine qui disparaît inexorablement. «Ce n'est pas faute d'essayer, encore moins d'en exprimer vivement le besoin, à chaque occasion» dira M. A. Daoud, président de l'APPAT (Association pour la protection du patrimoine archéologique de Tiaret). L'APPAT, créée en 1992 et qui fait partie du réseau RESARCH, dans la foulée de ses actions traditionnelles, lancera un ambitieux programme de formation de guides touristique et «sauvegardiers». Un avis d'appel à candidature a été lancé et concernera une formation adaptée pour 44 jeunes, pour l'essentiel des universitaires désireux de parfaire leurs connaissances, préparer les thèses ou carrément opter pour un emploi lié aux métiers de l'archéologie. A.Daoud fait savoir à ce sujet que la formation est destinée à former des guides touristiques (une vingtaine) et 24 «sauvegardiers», c'est-à-dire des personnes qui s'occuperont à la sauvegarde du patrimoine. Un stage qui aura lieu probablement à Miliana et qui s'étalera sur trois jours par mois pendant six mois, ajoute notre interlocuteur. Ce dernier, tout en rappelant que la formation sera sanctionnée par un diplôme, a abordé le volet lié au financement. «Nous comptons sur l'apport des collectivités locales et sur l'ambassade de France», explique notre interlocuteur. Le travail effectué jusque là constitue déjà un socle solide à même de permettre à celles et ceux qui s'intéressent à l'archéologie de puiser dans une banque de données élaborée à cet effet. A ce titre, le président de l'APPAT déclare avoir identifié et répertorié 452 sites à Tiaret dont 5 sont déjà classés. Parmi ces derniers, on cite Les Djeddars, les grottes d'Ibn-Khaldoun, la jumenterie, Columnata et Tagdempt. Un travail qui fait suite à l'exposition itinérante initiée par le réseau RESARCH. L'APPAT dispose, en plus d'un film documentaire, d'idées novatrices et de la volonté mais a besoin d'un soutien et de l'entrain de la part de ceux supposés participer officiellement à la promotion du patrimoine archéologique.L'office de gestion des biens culturels relevant de la direction de la culture reste étrangement inactif. Jusqu'à quand ?