Plus de 150 médecins généralistes des 17 wilayas de l'Est algérien ont participé, hier, à une journée d'étude relative à la mise en place d'un réseau régional de lutte contre le diabète. Ce cadre de travail permettra à ces médecins ayant poursuivi à Sétif, en 2004 et 2005, des cours de formation médicale continue de lancer, en décembre 2005, une large campagne de dépistage ciblé devant toucher plus de 30 000 personnes de la région précitée. Cette opération intervient après les expériences tentées avec réussite, et ce, depuis 2001, à Batna, Biskra, El Oued et à Sétif, la pionnière en la matière à l'échelle nationale. La campagne, première du genre à l'échelle nationale, a touché 18 200 personnes, tous âges confondus. Le dépistage nécessitant d'importants moyens humains et matériels a été réalisé avec le concours de nombreux laboratoires, tels Lifescan, Novo Nordisk et Merck Santé, Sanofi Aventis, Pfizer, MSD, BMS, PSA et Fournier. La rencontre de la capitale des Hauts Plateaux est, selon le professeur Malek, chef de service de médecine interne au CHU de Sétif, une opportunité pour les praticiens de renforcer la collaboration en matière de lutte contre le diabète de type 2 qui devient un véritable problème de santé publique. Le problème inhérent au pied diabétique est, dit-il, le deuxième point inscrit à l'ordre du jour de cette rencontre s'insérant dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale du diabète. « La multiplication de ces rencontres, rehaussées par les communications d'éminents professeurs, permettra d'uniformiser la prise en charge et de standardiser le suivi du diabétique », déclare le professeur. Le docteur Rezig qui abonde dans le même sens, souligne : « Le dépistage qui s'impose révèle le diabète type 2, et permet en outre une meilleure prise en charge de ce type de maladie. La recherche précoce évite les complications telles la rétinopathie diabétique et le pied à risque qui est un phénomène mondial. A telle enseigne qu'un million d'amputations dues au diabète sont effectuées, chaque année. » Le professeur Malek, insiste par ailleurs sur la prévention et l'éducation thérapeutique de groupe qui ont, selon lui, donné de très bons résultats. « Les différentes campagnes qui ont impliqué le mouvement associatif ont permis ces dernières années de réduire de 50% les amputations, un chiffre qui n'est pas du tout négligeable », dira-t-il.