La salle de conférences du CHU Saâdna Abdenour de Sétif abritera demain une journée d'étude sur le diabète. Cette importante rencontre regroupera plus de 150 médecins généralistes des 17 wilayas de l'Est ayant poursuivi à Sétif, en 2004 et 2005, des cours de formation médicale continue (FMC) sur le diabète et les maladies métaboliques. « Ce rendez-vous, qui s'insère dans le cadre de la Journée mondiale du diabète, sera l'occasion idoine pour tracer les grandes lignes du futur réseau du diabète à l'Est, qui n'a pu avoir lieu que grâce aux efforts de tous les praticiens, plus particulièrement des professeurs et chefs de service de médecine interne et d'endocrinologie des CHU de Constantine, Annaba, Batna et beaucoup de spécialistes des secteurs publics et privés. » Tels sont les propos du professeur Rachid Malek qui fait de la lutte contre le diabète son cheval de bataille. Notre interlocuteur nous fait en outre savoir qu'un dépistage ciblé à l'échelle de l'Est algérien est prévu le 14 novembre, coïncidant avec la célébration de la Journée mondiale du diabète. Cette opération touchera la population à risque de développer cette maladie, du type 2 qui devient un véritable problème de santé publique. « C'est pour diminuer le taux des diabétiques qui restent méconnus qu'on lance ce dépistage. Cette approche nous permet de gagner du temps sachant que le diagnostic est le plus souvent porté en retard avec un intervalle de temps de 7 à 12 ans. Compte tenu de ce paramètre, le dépistage à grande échelle pouvant sauver des vies s'impose », souligne le spécialiste qui ne manque pas à l'occasion de revenir sur les probants résultats obtenus par le biais de l'opération testée, ces quatre dernière années à Sétif, Batna, Biskra et El Oued. Le conclave permettra en outre aux praticiens d'évoquer les complications du pied diabétique, plus particulièrement les amputations de la jambe représentant, dit-il, une menace sanitaire mondiale grandissante. L'on apprend, à cet effet, que plus d'un million d'amputations dues au diabète sont effectuées annuellement. « Pour atténuer les effets d'un tel phénomène, la priorité est donnée à la prévention simple telle que les soins du pied, une éducation bien adaptée à notre réalité socio-culturelle. Grâce à ce programme, lancé depuis plusieurs années, 50% des amputations ont pu être évitées », conclut le professeur Malek qui insiste sur la mise en place d'un réseau de prise en charge du diabète...