La section d'Amnesty International en Espagne a exhorté hier le gouvernement espagnol à s'impliquer «activement» dans la défense des droits humains au Sahara occidental, en raison de la «situation grave» qui prévaut dans la zone après le démantèlement du camp de Gdeim Izik et les émeutes d'El Ayoun occupée.Dans une lettre ouverte adressée par son directeur, Esteban Beltran, la section d'AI à Madrid a appelé la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jiménez, à saisir la tenue, dans les prochains jours, de réunions avec les représentants de l'Union européenne, la Russie et les Etats-Unis pour transformer la situation des droits de l'homme au Sahara occidental en une «priorité internationale», rapporte l'agence de presse sahraouie SPS. L'ONG, qui a exprimé ses «préoccupations» de la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, a souligné la nécessité de prendre en considération les «témoignages oculaires sur place» pour une enquête internationale sur les faits. Elle a également plaidé pour la mise en place d'un mécanisme onusien pour la protection et la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental. S'agissant de l'enquête qui sera menée à la suite de plaintes déposées, Amnesty International estime que cette enquête «doit être effectuée immédiatement et de manière totalement impartiale et indépendante», afin de «pouvoir traduire en justice les responsables des violations des droits humains», relève la même source.