Yazid, un des fils du moudjahid Mohamed Gharbi, détenu à la prison de Babar dans la wilaya de Khenchela, a pris attache hier avec El Watan pour annoncer que son père a entamé, jeudi dernier, une grève de la faim pour protester contre l'indisponibilité des médicaments prescrits par son médecin traitant et l'interdiction d'entrée des journaux nationaux. «J'étais en visite, mercredi dernier, et je vous assure que mon père a beaucoup faibli. Il est hypertendu, diabétique et, récemment, il a commencé à souffrir de spasmes au niveau du cœur et d'un mal atroce à la colonne vertébrale. Plusieurs de ses médicaments sont inexistants à l'infirmerie de la prison et le règlement carcéral en interdit l'introduction en provenance de l'extérieur», a déclaré Yazid, avec un courage trahi par des yeux embués. Privé également de journaux, contrairement aux autres détenus, le père Gharbi, qui y voit une mesure restrictive supplémentaire visant sa personne, en a informé le premier responsable de l'établissement pénitentiaire dans une correspondance officielle où il signifie son refus de tels procédés, a-t-on appris hier auprès de son fils. Mourad, son frère aîné, ajoute : «Il y a quelques mois, mon père a frôlé l'hémiplégie, il en garde d'ailleurs des séquelles sur le visage. Nous avons formulé des demandes pour son transfert vers une structure sanitaire à Constantine. Notre demande est restée sans suite.»