Le problème du transport scolaire se pose avec acuité dans la commune d'Ighram, à fortiori pour les lycéens scolarisés dans les différents établissements d'Akbou. Le parc roulant, très limité, de l'APC ne permet, en effet, d'assurer le ramassage scolaire que pour un petit nombre d'élèves issus de nombreux villages.«En dépit d'une récente acquisition de deux bus, dont un nous a été offert dans le cadre d'une opération initiée par le ministère de la de solidarité nationale, nos moyens demeurent très limités pour pouvoir résoudre ce problème», nous dira Mr Ibaliden, le P/APC d'Ighram. Résultat des courses: seules les filles des secteurs desservis bénéficient du ramassage scolaire. Quant aux autres, tous les autres, ils se débrouillent comme ils peuvent en empruntant les navettes de transport public. Les parents d'élèves qui ont vainement interpellé les pouvoirs publics à plusieurs reprises, sont outrés par cette situation qui les pénalise autant que leur progéniture. «La somme d'efforts demandée à nos enfants est incompatible avec une scolarité normale. Cela, en sus de la charge pécuniaire supportée par les parents et qui pousse certains, parmi les plus pauvres, à mettre un terme au cursus scolaire de leurs enfants», fulmine un parent d'élève de Taslent, l'un des villages non desservis par le transport scolaire. Pour les responsables de la municipalité, la solution à ce problème qui dure depuis des années réside dans la construction d'un lycée à Ighram. Hélas, les doléances allant dans le sens de la concrétisation d'un tel projet et adressées à qui de droit ont, d'après l'édile, essuyé une fin de non recevoir.