Annoncée en grande pompe, la réalisation d'un important complexe sidérurgique, n'a été qu'une promesse en l'air. Après le retrait du groupe égyptien El Ezz industries, c'est au tour du géant mondial de l'acier, Arcelor Mittal, de se démarquer de son projet d'investissement sur le site de Bellara, dans la commune d'El Milia. Tel un pavé dans la mare, l'interview accordée par le directeur général d'Arcelor Mittal à El Watan dans son édition du samedi 13 novembre 2010, dans laquelle il a déclaré qu'ils n'étaient plus «intéressés par le projet de Bellara», n'est pas passée inaperçue. Cette déclaration est de nature à porter un préjudice sérieux à la crédibilité de cette zone, qui attend toujours un hypothétique démarrage. Erigée en zone industrielle d'intérêt régional au mois de décembre 2004, Bellara, un vaste site de 523 ha, est restée sans vocation malgré les promesses d'investissement de groupes étrangers, à leur tête Arcelor Mittal. Ce dernier avait annoncé, il y a quelques années, la réalisation d'un complexe sidérurgique sur cette zone avant que le groupe égyptien, El Ezz industries, ne lui emboîte le pas en affichant ses prétentions pour investir dans le même domaine, sans que ces engagements soient jamais tenus. Le retrait du groupe égyptien, annoncé il y a quelques mois, a été expliqué par la turbulence que connaissent les relations algéro-égyptiennes depuis le fameux match du Soudan, alors que d'autres sources ont jugé inacceptables les conditions posées par les Egyptiens pour la réalisation du projet. Avant ce retrait, c'est le groupe italien AFV Beltrame qui s'est discrètement désengagé de son intention de s'installer sur le site pour la réalisation d'un projet sidérurgique. Le retrait de ces trois groupes replonge dans l'incertitude cette zone dont on dit que son dossier est soigneusement pris en charge au niveau du ministère des Mines et de l'Industrie. Selon des sources au fait de ce dossier, un groupe japonais serait intéressé par ce site, mais rien n'indique que cette information ne soit rien d'autre qu'une fausse annonce dans le but de donner un sursis de plus à cette zone. Le groupe Cevital avait également manifesté son intérêt pour la réalisation d'un complexe sidérurgique à Bellara, d'après les déclarations de son patron, Isaad Rebrab, lors de sa visite l'été dernier dans la wilaya de Jijel.