- Pourquoi cette rencontre se tient-elle à Béchar alors que la région enregistre un taux d'accidents moins élevé que les villes du Nord ? Béchar dispose d'un capital expérience non négligeable dans le domaine de l'audiovisuel depuis le début des années 1990 avec l'acquisition d'une cellule audiovisuelle professionnelle en service à l'Office des établissements de la jeunesse. Ensuite, parce que l'émission nationale sur les antennes de la radio sur la prévention routière 2009-2010 a motivé la direction de la jeunesse et des sports, spécialement l'ODEJ en collaboration avec ses partenaires représentés par le mouvement associatif, à organiser les multiples activités sur ce thème. Nous avons jugé utile que la wilaya, pourvue de moyens, prenne les devants en matière de prévention routière. - L'Algérie figure même parmi les premières nations touchées par la violence routière. Que préconisez-vous pour que nos routes deviennent moins meurtrières ? En plus des campagnes de sensibilisation qui doivent être continues sur le thème auprès du large public, je suggère la mobilisation permanente de nos partenaires du mouvement associatif et les particuliers activant dans le domaine de l'audiovisuel pour produire en grand nombre des films sur la prévention routière et des programmes d'activités au niveau des ODEJ fréquentés par la jeunesse. - Faut-il aussi durcir les conditions d'obtention du permis de conduire ? Au regard du chiffre ahurissant de morts, de blessés et de handicapés, je ne vous cache pas que je suis un partisan de la répression. C'est, à mon avis, l'unique moyen d'inciter les automobilistes à prendre leurs responsabilités et à conduire prudemment. L'Etat doit investir et s'investir dans les infrastructures routières. A titre d'exemple, les principales artères de la ville de Béchar étouffent ces deux dernières années sous le poids de la circulation alors que les infrastructures de support n'ont réellement pas suivi. C'est ce déséquilibre qui crée des distorsions. Les pouvoirs publics doivent aussi renforcer le transport public, mettre en place des circuits de conduite et organiser des loisirs pour les jeunes. L'examinateur doit, lui, se pencher sur le côté pratique plus que sur le théorique lors de l'examen de passage du candidat au permis de conduire. Enfin au sujet des rumeurs qui courent sur l'obtention illégale du permis de conduire moyennant une somme d'argent, il est indispensable de mettre un dispositif de contrôle rigoureux appuyé par le relèvement de l'âge du candidat à 20 ans au lieu de 18 ans.