Prévu initialement pour le 23 octobre dernier, le renouvellement de la kasma FLN du chef-lieu de la wilaya de Souk Ahras, a été renvoyé à une date ultérieure. D'aucuns se demandent si le mouvement de redressement, initié par des cadres centraux du plus vieux parti de l'Algérie indépendante, n'a pas eu d'influence sur le calendrier des proches collaborateurs de Belkhadem, dont Tayeb Houari, envoyé le mois passé en émissaire et pris, lui-même, à partie par des mécontents lors du renouvellement de la kasma de Ouled Driss. A Mechroha, deux reports du vote n'ont pas réussi à panser les plaies causées par de longues années de clivage et de dissensions. Dans ces deux circonscriptions, la menace de création de structures parallèles alimente, depuis peu, les débats qui ont déjà pris l'allure de critiques acerbes et de manœuvres intestines. Idem pour les communes de Dreaâ, M'daourouch, Sedrata, Zouabi, H'nencha, Ouillen et Tiffech, où la situation est loin de baigner dans l'huile. La kasma de toutes les appréhensions est, sans nul doute, celle du chef-lieu de wilaya. Bipolaire depuis des années, elle peine à recouvrer la stabilité d'antan. L'opposition de la mouhafadha a réussi à mobiliser la majorité des militants autour d'une instruction de Belkhadem, qui serait favorable à l'épuration du parti des «transfuges du dernier quart d'heure, comme ce fut le cas lors des élections locales de décembre 2007», pour répéter l'expression d'un militant local. Par ailleurs, un communiqué daté du 14 novembre dernier a été remis à El Watan par les représentants d'une structure de wilaya, estampillé «Mouvement de redressement et d'authentification», dans lequel les signataires prononcent leur divorce avec les structures actuelles du FLN et annoncent la création d'un bureau local de soutien au mouvement de redressement national du parti; il aura les mêmes tâches assignées à la mouhafadha. «La non-application du statut et du règlement intérieur du parti et les dépassements multiples enregistrés récemment, imposent le recours à cette ultime mesure», a indiqué le porte-parole du groupe, qui se déclare solidaire des cadres du FLN, menacés de sanction disciplinaire par Belkhadem. Plusieurs kasmas auraient rallié le mouvement, d'après notre interlocuteur.