"L'Algérie appuie l'Egypte dans sa position sur Ghaza", a déclaré sans ambages Abdelaziz Bouteflika au général William Ward, commandant-en-chef de l'AFRICOM, lors de sa visite à Alger en novembre 2009. Bouteflika va même jusqu'à affirmer, selon un mémo "secret" de l'ambassade US à Alger, à son interlocuteur que "si nous étions dans leur position, nous aurions appliqué la même politique" vis-à-vis de Ghaza ! Décidément, le blocus que l'Egypte impose à la population de Ghaza ne choque pas énormément Abdelaziz Bouteflika. Pour preuve, le 25 novembre 2009, lors de ses entretiens secrets avec le général William Ward, commandant-en-chef de l'AFRICOM, le Chef de l'Etat a tout bonnement défendu "la position égyptienne" ! Mieux encore, Abdelaziz Bouteflika n'a même pas hésité à proclamer que "si nous étions dans leur position, nous aurions appliqué la même politique". L'Algérie aurait-elle donc accepté de collaborer avec Israël pour asphyxier le Hamas ? C'est la question que l'on peut, légitimement , se poser à la lecture du câble diplomatique, publié sur Wikileaks, de l'ambassade américaine à Alger qui révèle des propos troublants de Bouteflika sur cette question si chère à l'opinion publique Algérienne. En effet, Abdelaziz Bouteflika justifie presque la collaboration égyptienne avec Israël en prétextant que "la proximité de l'Egypte avec Gaza et son environnement politique intérieur" lui dictent une telle conduite ! Si le Président de la République n'affirme pas clairement son soutien au blocus égyptien au moment où des enfants et femmes de Gaza se faisaient massacrer, il n'en demeure pas moins qu'il ne fait part à ses interlocuteurs américains d'aucune condamnation. Par ailleurs, Bouteflika a abordé également avec le général William Ward, la question de la tension suscitée par le match de la qualification à la Coupe du Monde qui a opposé l'Algérie à l'Egypte. Et à la campagne haineuse déclenchée par les médias Egyptiens, Bouteflika confiera que "l'Algérie n'a pas l'intention de répondre" car elle ne pouvait se permettre de mettre en péril "sa relation historique avec l'Egypte". Ceci dit, le mémo de l'ambassade américaine a révélé à ce propos que Bouteflika a refusé la médiation du secrétaire général de La Ligue Arabe, Amr Moussa, lequel a été dépêché du Caire pour tenter de calmer la tension avec l'Algérie.