A la cité Pima de Blida, confrontée à un sérieux litige entre le promoteur et une grande partie des copropriétaires, aucune solution ne semble pour l'instant avoir été trouvée pour mettre d'accord les protagonistes. Notre journal a déjà évoqué à deux reprises le problème qui se pose à cette cité, et qui tournerait essentiellement autour d'un « abus de construction » de la part du promoteur que ne cessent de dénoncer les copropriétaires dans un but de préservation de leur environnement ; alors que ce dernier affirme mener son entreprise en toute légalité avec une autorisation en bonne et due forme. A ce titre, alors que plusieurs requêtes ont été adressées aux autorités compétentes dans l'espoir d'arrêter les travaux engagés sur un terrain destiné aux espaces verts, tel que défendus à l'origine par le statut et le cahier des charges de Pima, des requêtes qui mettent, selon les plaignants, en évidence l'exploitation abusive d'une parcelle ne pouvant en aucun cas faire l'objet d'un remorcellement, le chantier reste toujours en activité. Les gros engins sont toujours là, défiant la contestation qui pourtant ne semble pas reposer sur une simple humeur. Les copropriétaires, qui nous ont de nouveau saisis pour manifester leur colère devant ce qu'ils appellent « une injustice », déclarent ressentir un sentiment d'impunité puisque le promoteur n'est pas rappelé à l'ordre. Pour corroborer leurs dires, ils font état d'une deuxième sortie sur le terrain effectuée par les services de la Duch de Blida, le 4 août 2005, qui aurait explicitement relevé les irrégularités objet de la discorde affectant cette nouvelle construction. Cette enquête est consignée dans une correspondance datée du 15 août 2005 et adressée au DRAG. A leurs yeux, il y a comme une complaisance de la part des autorités à cautionner un chantier illicite dans la mesure où c'est un « certificat de morcellement » qui a été délivré au promoteur pour le couvrir en lui permettant d'obtenir un permis de construire. « Ce document, disent-ils, n'est pas un acte opposable aux tiers et ne peut en aucun cas se substituer à l'acte notarié publié et enregistré portant interdiction de remorcellement d'une zone, répétons-le, destinée au parking et aux espaces verts de la résidence. » Voilà donc une situation de litige qui perdure, mais pour l'heure demeure profitable au promoteur qui maintient son plan de charge en dépit des remous qui agitent la cité. Il faut souhaiter une intervention rapide des services de la wilaya pour essayer de rétablir dans son droit la partie du conflit qui le mérite le plus.