Plusieurs faux investisseurs ont bénéficié de lots de terrain qu'ils ont détournés de leur vocation avec la complicité des pouvoirs publics. La gestion du foncier public nécessite une meilleure prise en charge dans la perspective de répondre aux exigences du développement et d'éviter de porter atteinte aux conditions de vie des populations. C'est ce qui a été souligné lors de la session ordinaire de l'assemblée populaire de wilaya (APW) consacrée à l'examen du dossier de l'investissement. En effet, une douzaine de projets de développement, inscrits depuis 2004, n'ont pas été encore lancés à cause de l'indisponibilité d'assiettes foncières. Les pouvoirs publics ont été ainsi amenés à rechercher des solutions, en attendant l'approbation du plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) du Grand-Annaba et la réalisation de nouveaux plans d'occupation du sol (POS) au niveau du chef-lieu de wilaya, ainsi que la création de nouvelles zones industrielles, commerciales et d'extensions urbaine et touristique. A cet effet, le recensement des terrains vierges a permis, selon des intervenants, de localiser, depuis janvier 2010, une quarantaine d'assiettes foncières disponibles. D'après un responsable du comité d'assistance, de localisation, de promotion de l'investissement et de régulation foncière (CALPIREF), ces terrains qui sont situés à proximité de zones industrielles et d'activités commerciales, avec des superficies variant de 3 à 30 ha, «ouvrent des perspectives en matière de relance de l'investissement dans divers secteurs d'activité». D'autres actions sont actuellement menées dans le cadre de l'assainissement du foncier en vue de répondre à la demande des promoteurs publics et privés. Elles concernent principalement la récupération des lots de terrain attribués par l'Etat au titre de la relance de l'investissement industriel, mais qui n'ont pas été utilisés ou dont la vocation a été détournée. Il faut signaler dans ce cadre, que 6 terrains d'assiettes foncières ont été déjà restitués au domaine public par le biais de la justice, tandis qu'autant d'autres sont en voie de l'être. Parallèlement à cela, une réflexion est actuellement engagée dans la perspective de créer de nouvelles zones industrielles, commerciales et d'extension urbaine, et d'apporter des solutions au problème du foncier, dont les incidences sont négatives sur la réalisation des projets dans les délais fixés. A noter que la wilaya de Annaba compte, à l'heure actuelle, quatre zones industrielles: Pont Bouchet (116 ha) avec 48 opérateurs, Meboudja (63 ha) 43 opérateurs, le marché d'intérêt national (MIN) d'El Bouni (51 ha) 55 opérateurs, et Berrahal (122 ha) 64 opérateurs. Elle dispose également de dix zones d'activités commerciales implantées dans les communes d'El Bouni, El Hadjar, Aïn Berda, Oued Aneb, El Eulma, Berrahal et Annaba.