Deuxième sortie en zone rurale de l'association «Les Amis de la Faculté de Médecine de Béjaïa». Après Tifra, ce gros bourg de la vallée de la Soummam, en juin passé, cette fois-ci, la caravane médicale, initiée par l'association, est allée consacrer la journée du samedi dernier à une action de proximité à Boukhelifa, située dans l'autre versant. Dans la charte de l'association, ce type de sortie est motivé par les conditions de précarité d'une frange de la population rurale. La commune a fourni la logistique et mis des locaux à la disposition de l'équipe médicale dépêchée. Cet hôpital de campagne d'un jour a abrité, selon Dr. Kennani, 267 consultations, 51 dépistages de diabète et 17 soins infirmiers. Une activité extra muros a été aussi déployée, dont des visites à domicile. Il s'agit de patients qui n'ont pu se déplacer, car alitées ou ne disposant pas de transport. Des médicaments, selon les disponibilités, ont été servis aux patients consultés. Le lot a pu être constitué grâce à des dons récoltés auprès des officines de la région, des laboratoires pharmaceutiques et des bienfaiteurs. Il est à souligner que si toutefois l'opération a été aussi intense, c'est un peu grâce au travail de liaison abattu par les associations de la région de Boukhelifa. Notons aussi la participation dans la caravane des étudiants en médecine de l'université de Béjaïa. L'un des rôles assignés à l'opération étant la formation. «Initier les étudiants à aller au devant du malade, sur le terrain, encadrés par les spécialistes et les généralistes bénévoles, pour se découvrir éventuellement la vocation de médecins de campagne». Cela peut-il faire tilt dans la tête de nos futurs médecins ?Pour l'instant, nombre des populeux villages de la basse Kabylie n'en possèdent pas. Pis, ils n'ont même pas un infirmier pour les premiers soins.