Le président du FFS, Hocine Aït Ahmed, a plaidé, mercredi dernier, pour la construction d'un Maghreb démocratique. S'exprimant devant les participants au colloque sur « L'histoire des luttes de libération du Maroc, de l'Afrique du Nord et du continent africain », organisé au Maroc, le leader du FFS a souligné l'impossibilité pour les peuples du Maghreb de vivre séparément, encore moins sans l'instauration de la démocratie. « Nos pays n'ont aucune chance de se développer séparément », a-t-il lancé. Faisant une rétrospective de l'histoire des populations maghrébines qui, a-t-il affirmé, n'ont jamais été aussi unies que sous le joug colonial, Hocine Aït Ahmed a mis en exergue la déception de ces dernières au lendemain des indépendances. « Paradoxe des paradoxes, des décennies après les indépendances, les rêves d'unification démocratique du Maghreb n'ont pas été réalisés », a-t-il déploré. Pour lui, une dynamique politique et sociale doit être enclenchée dans les pays du Maghreb pour, d'abord, rendre les libertés à leurs peuples respectifs et ensuite construire un Maghreb démocratique, paisible et prospère. Un fait, a-t-il indiqué, indispensable pour la stabilité de la Méditerranée. Hocine Aït Ahmed a appelé, par la même occasion, à dépasser les différends qui caractérisent les relations entre les dirigeants de ces pays, allusion faite notamment à la frilosité des rapports entre l'Algérie et le Maroc. « L'urgence et la priorité sont d'abord de sortir de cette guerre froide qui paralyse les relations entre nos pays », a-t-il déclaré. Hocine Aït Ahmed a été, rappelons-le, invité par les autorités du royaume chérifien à assister à la célébration du 50e anniversaire du retour d'exil de Mohammed V et la fête de l'indépendance du Maroc.