La cinquantaine de lycéennes invitées jeudi dernier à suivre l'opération de nettoyage du Monument aux morts et de son versant nord était subjuguée face au panorama vertigineux, d'une beauté à couper le souffle qui s'offrait à leurs yeux à partir du promontoire de cet édifice tombé malheureusement dans la déliquescence et l'oubli, livré à une faune humaine qui l'a transformé au fil du temps en urinoir, toilettes publiques et dépotoir. S'appuyant sur d'importants moyens humains et matériels déployés par le commandement de la 5e Région militaire, la Protection civile, l'EPTP, la Sorem et, à un degré moindre, le secteur urbain Emir Abdelkader qui a apporté sa contribution en affectant quelques employés communaux aux tâches de nettoyage, le Club de réflexion et d'initiative (CRI) a initié ce week-end une opération de nettoyage à l'intérieur même et aux abords de ce monument érigé sur un plateau rocheux d'où l'on domine, aux quatre points cardinaux et à plusieurs centaines de mètres de hauteur, les gorges du Rhumel, le djebel Chettaba, Sidi M'cid, Sidi Driss, Djebel Ouahch et le plateau de Aïn El Bey. Autres atouts attractifs de ce monument historique, la statue de la Liberté érigée à son sommet, une réplique de la victoire alliée de Cirta, une table d'orientation centenaire tout en marbre aménagée sur son versant ouest ou encore l'arc de triomphe qui ressemble à s'y méprendre à celui de Trajan à Timgad. Autant d'attraits qui ont séduit les potaches du lycée El Houria qui ont tenu à marquer leur écœurement face au peu d'intérêt manifesté par les autorités compétentes de la ville qui pourraient faire de ce lieu magnifique, selon un avis largement partagé, un pôle d'attraction de tout premier plan pour les touristes, les citoyens et les élèves en particulier, s'est interrogé le président du Club de réflexion et d'initiative un cadre bucolique à ce souhait où pourrait être organisées des rencontres culturelles et artistiques.