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Adoption à une écrasante majorité du bilan moral et financier , hier à Sidi Fredj FAF
Raouraoua : « La fédération ne demandera plus d'argent à l'Etat »
Le bilan moral et financier de la FAF a été adopté à une écrasante majorité. 99 membres ont exhibé le carton vert (oui) et 15 (les membres de l'équipe FLN et Mouldi Aïssaoui, ancien président de la FAF et ministre de la Jeunesse et des Sports) ont tiré le carton rouge (non). L'assemblée générale a accordé le quitus au président sortant. Mis à part la prise de bec Raouraoua-Aïssaoui et l'insistance de Saïd Allik (président de l'USM Alger) de prendre la parole, l'assemblée générale s'est bien passée. Après quelques palabres, le président usmiste a pris la parole pour signifier son mécontentement par rapport à un passage du bilan moral qui évoque « l'élimination de l'USMA par la modeste équipe tunisienne de la Marsa » et a obtenu les excuses (exprimées par Raouraoua) de la fédération. Dans son intervention, le président sortant de la FAF a demandé aux membres de l'assemblée générale de « défendre les acquis et les principes de la démocratie et la liberté de choisir sans contrainte leurs représentants ». Dans la foulée, il a parlé de « la nécessité de promouvoir l'implication des pouvoirs publics à travers un dialogue franc et sincère entre le MJS et la FAF ». Kamel Guemar, représentant du MJS, a répliqué : « Le MJS est bien sûr respectueux des droits et de la souveraineté de l'assemblée générale, mais ne peut rester les bras croisés devant une situation d'échec, symbolisée par la non-qualification à la Coupe d'Afrique et la Coupe du monde. Pour ce qui est du partenariat (MJS-FAF), la tutelle assumera ses obligations et attributions. » Les propos du représentant du MJS ont entraîné une réaction immédiate de Mohamed Raouraoua : « On fait le procès de la FAF en oubliant que les ligues régionales, par exemple, n'ont jamais reçu de subventions ; seules 13 ligues de wilaya ont entamé le championnat alors que les autres, faute d'argent, attendent un hypothétique engagement des clubs qui souffrent cruellement de l'absence d'aide et de soutien financier. Sans les 15 millions de dinars que leur verse la FAF, les ligues régionales ne pourront jamais organiser un championnat. Voilà la vraie et cruelle réalité du football. Nous organisons 375 championnats de jeunes et 119 championnats seniors. La fédération a décidé de ne plus demander l'argent à l'Etat. La FAF et les ligues peuvent se passer des subventions des pouvoirs publics. La Ligue interrégions, qui existe depuis deux ans, n'a pas bénéficié d'un dinar de subvention. » Ces propos étaient entrecoupés à plusieurs reprises par des « Raouraoua président ! ». Lancé dans la défense de son mandat, l'orateur assène : « J'assume les résultats de l'équipe nationale. Que peut-on espérer lorsqu'on ne dispose pas de stades dignes du nom, dotés de pelouses en gazon naturel et d'infrastructures d'accueil et de préparation des sélections nationales ? Lorsque le Nigeria est venu à Oran, il a déposé une réclamation auprès de la CAF parce qu'on leur a dit que le stade Zabana était le seul stade gazonné dans la capitale de l'Ouest. Les Nigérians ne nous ont pas crus. Bologhine et le 1er Novembre de Tizi Ouzou ne sont pas éligibles pour les rencontres de la CAF. Où vont jouer l'USMA et la JSK en Ligue des champions ? Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a attribué à la FAF l'annexe du 5 Juillet, mais qui n'est jamais devenue notre propriété parce que le lieu est occupé par un vendeur de médicaments. Mieux encore, le conseil interministériel consacré au football, en novembre 2002, avait arrêté beaucoup de décisions. Jusqu'à présent, aucune ne s'est matérialisée sur le terrain. C'est la faute à la fédération si ces décisions n'ont pas été appliquées ? Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a déploré : ‘ Le MJS a des politiques qui diffèrent au gré des changements des ministres'' et demandé la mise en place d'une charte sportive. Le Président a toujours montré une grande sollicitude, une attention exceptionnelle pour la jeunesse et le football. Lorsque nous avons évoqué avec lui les besoins et moyens qu'il faut pour redresser le football, il nous a dit : ‘‘Le financement et l'encadrement des sélections nationales doivent figurer dans le chapitre ‘‘dépenses de prestige de l'Etat''. » Avant la clôture de l'assemblée générale ordinaire, le président de la Ligue de la wilaya de Mostaganem a lu une motion de soutien à Mohamed Raouraoua où les signataires (plus de 42 ligues) lui demandent de « reconsidérer sa décision et de postuler à un deuxième mandat », dénoncent « la pression exercée par l'administration chargée des sports au niveau des wilayas pour actionner certaines décisions », réclament « le respect de la démocratie garantie à chaque Algérien dans le respect des lois et notamment celle de choisir librement les dirigeants » et souscrivent « à toutes les formes de contrôle des subventions de l'Etat et des finances publiques... ».