Hier, vers 20 heures, alors que l'on croyait la ville de Béchar épargnée par les émeutes qui sévissent dans les agglomérations du Nord, de jeunes manifestants, dont l'âge se situe entre 20 et 25 ans, sont sortis dans les rues et s'en sont pris aux établissements publics. Ils se sont scindés en trois groupes dans les quartiers populeux de Debdaba, Béchar Djédid et à la cité 600 logements pour mener des opérations de saccages contre les biens symbolisant l'Etat. Les affrontements avec les brigades antiémeutes qui ont utilisé des bombes lacrymogènes. Ainsi, l'entrée principale du siège de l'OPGI sur la route de Béchar Djédid, une école primaire, l'antenne de Sonelgaz ont été saccagés, l'Agence postale de Béchar Djédid calcinée avec ses équipements. À Débdaba, l'agence de la BNA sur l'avenue Emir Abdelkader a été détruite et ses équipements jetés à même le sol. Plaques de signalisation et candélabres neufs arrachés, routes barrées par de grosses pierres jonchant le sol, débris, gravats et traces de pneus calcinés bloquent les artères sur la même avenue. Spectacle identique sur le pont de circulation de l'oued de Béchar bloqué. Une tentative d'introduction au parc des autocars de la nouvelle unité de transport urbaine par des émeutiers a été repoussée par la force publique. À proximité, l'entrée du nouveau siège de la TDA a été fracassée et des débris de verre éparpillés par terre. A la cité 600 logements, des actes de vandalisme commis par les manifestants ont touché des pylônes d'éclairage publics arrachés. À l'issue des affrontements, on compte une dizaine de policiers légèrement blessés dont un évacué aux urgences. Côté manifestants, une vingtaine d'arrestations ont été opérées.