L'appel à la grève, lancé mercredi dernier par le collectif des étudiants, a paralysé hier une bonne partie du campus Zerzara. Les étudiants en architecture adhèrent pleinement au mot d'ordre de la grève lancé pour exprimer le ras-le-bol face à l'insécurité qui règne sur les lieux. L'annonce de l'assassinat d'une jeune étudiante en génie civil a jeté l'émoi au sein de la communauté la semaine dernière. Cette annonce, qui a provoqué manifestation et fermeture d'une route importante à Constantine, s'est révélée cependant une simple rumeur démentie et dénoncée d'ailleurs par les services de la police et de la gendarmerie qui se sont interrogés, en outre, sur les tenants d'une telle désinformation. Cette rumeur a permis, par ailleurs, de soulever le problème de l'insécurité, dont souffrent les étudiants à l'intérieur et surtout à l'extérieure du campus devenue le théâtre d'agressions quasi quotidiennes commises par des voyous.La section de l'UNEA a publié hier un communiqué pour informer les étudiants des résultats de la réunion organisée en présence du recteur de l'université de Constantine, le président de l'APW ainsi qu'un commissaire de la police. Les responsables ont été attentifs, selon le communiqué, aux exigences des étudiants et promis de réagir dans l'immédiat et prendre les mesures nécessaires. Il faut souligner, par ailleurs, que le mouvement de grève n'est pas le fait des organisations estudiantines qui semblent en décalage par rapport à la situation. Les étudiants ont préféré s'organiser autrement et défendre leurs intérêts dans le cadre d'un collectif qui prend en charge les revendications de la communauté.