14 des 26 personnes présentées avant-hier soir devant le juge d'instruction prés le tribunal de Tiaret ont été écrouées, onze autres mises sous contrôle judiciaire et un mineure relaxé. D'autres comparutions devrait avoir lieu hier fait savoir le chargé de la communication au niveau du parquet au niveau de la même juridiction et d'autres aux niveaux des tribunaux de Sougueur et Tissemsilt pour « atteintes à l'ordre public, destructions de biens publics, vols, attroupements armés et atteinte à corps constitués ». Tiaret semble renouer avec le calme bien que des escarmouches avaient mis aux prises de jeunes émeutiers aux forces de l'ordre notamment à la cité Sonatiba et Zaaroura et avec un degré moindre à « Lombard » avant-hier soir. Pour les dégâts générés par cette révolte, c'est le secteur de l'éducation, celui des postes, Sonelgaz, l'université et la siège de la SNTA qui ont fait le plus les frais des descentes. Au niveau de l'académie, son responsable parle de « 17 établissements touchés » soit 10 lycées, 5 collèges et 2 écoles primaires. Notre interlocuteur évoque « le vol et/ou le saccage de dizaines de micro-informatique sans compter les dégâts sur la boiserie vitrerie et matériels de bureaux. Les mêmes pertes ont été enregistrées par l'université Abderahmane Ibn-Khaldoun. Les pillards s'en sont pris à la bibliothèque et le restaurant. D'autres équipements publics ont subi la furie des émeutiers mais sans grand dommage pour leur fonctionnalité. Il est bon de signaler qu'au troisième jour, beaucoup de citoyens dont ceux organisés sous la bannière de certains comités de quartiers comme à Karman, une proche banlieue de Tiaret, Dubaï, Zaaroura voire dans la commune de Medrissa, les citoyens ont bravé les dangers et se sont dressés contre les pilleurs et les casseurs. Certains l'ont payé en se faisant blesser comme monsieur M. Larbi de Karman, aperçu hier à l'hôpital pour recevoir des soins. Pour ceux, manufacturiers de la politique et opportunistes ils ont commencé, quand le calme commence à revenir à pondre des communiqués de « Tendid », entendre protestation contre les agissements qui ne convainquent personne.