Le marché des Aurès est à l'heure du yennayer. En effet, la plupart des étals sont chargés de confiseries et de fruits secs. Ainsi, noix, noisettes, figues sèches, arachides, bonbons, sont proposés aux habitués de ce marché des fruits et légumes. Les prix proposés, comme l'ont indiqué ces commerçants, ne diffèrent pas de ceux de l'année écoulée. Les noix sont cédées à 800DA, voire 700 DA le kilogramme, tout comme les noisettes, à 700 DA. Les figues sèches s'affichent, pour leur part, à 400 DA. La confiserie est aussi variée comme le sont les fruits secs. Bonbons en sachets et en vrac, caramels, chocolat, halwa turque, etc., à des prix relativement abordables. Célébrer cette fête berbère est devenue une tradition qui se perpétue de génération en génération. Il faut dire que les citoyens ne se bousculent pas pour s'approvisionner en de tels produits. «C'est au-dessus de mes possibilités financières» nous dira cette vieille dame toute contente d'avoir acheté 500 grammes de ce mélange confectionné par le commerçant. Le fait notable, au cours de cette année qui s'annonce, est que les ménagères s'approvisionnent, pour la plupart, en petites quantités (250 grammes de chaque produit). «L'essentiel est de faire plaisir à mes enfants, quelle que soit la quantité» nous dira ce père de famille. Il est vrai que yennayer, qui se fête le 12 de chaque mois de janvier, est aussi une occasion pour tous les membres de la famille de se réunir autour d'un plat de couscous roulé ou de berkoukes, clôturé par la distribution des parts de fruits secs et de confiseries que la grand-mère aura pris soin de mélanger (Mkhelet) et remis à chacun des membres dans une ambiance chaleureuse et conviviale. C'est là tout le charme de yennayer.