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Bataille acharnée pour le pouvoir
Crise politique en Israël
Publié dans El Watan le 22 - 11 - 2005

Crise politique en Israël, avec éclatement de la coalition, et élections anticipées. Situation banale devenue ordinaire, car cela fait partie du jeu politique en Israël.
Ce qui vient de se produire ces derniers jours - à commencer par le changement à la tête du parti travailliste, un des piliers de la politique israélienne, immédiatement suivi dimanche, puis hier par le retrait de la coalition des ministres travaillistes et corrollairement, la démission du cabinet dirigé par l'ancien général Ariel Sharon - s'inscrit dans un ordre normal. Il y a en effet le jeu strictement israélien, avec ses luttes pour le pouvoir et puis, et surtout dira-t-on, les engagements internationaux d'Israël à supposer qu'il y en ait effectivement. Ce qui pousse au doute, car Israël s'y est constamment dérobé. Israël à vrai dire s'est toujours arrangé pour ne pas en avoir, et quand bien même il y était contraint leur gestion se ferait par la crise. Autrement dit, pousser au vide politique et institutionnel. Dans la situation actuelle, il s'agit selon des visions optimistes de l'application de la feuille de route, ce fameux plan international prévoyant la création d'un Etat palestinien. Une telle échéance devait se concrétiser cette année, mais elle a été repoussée unilatéralement par les Américains, et à entendre le président des Etats-Unis, George W. Bush, elle pourrait avoir lieu avant la fin de son mandat, soit d'ici 2008 au grand maximum. Il reste que, entre deux échéances américaines, les Israéliens, ont réussi à caser les leurs pour maintenir un état d'instabilité. C'est pourquoi, il y a fort lieu de croire que le vide politique a été prémédité, et qu'il tend à contrarier l'application du plan du Quartette (Etats-Unis, Europe, Russie et ONU). En ce qui concerne les faits, la crise israélienne a atteint hier son point de non-retour lorsque le Premier ministre israélien Ariel Sharon a demandé au président israélien Moshé Katsav de dissoudre le Parlement, en prévision d'élections législatives anticipées, a annoncé M. Katsav. En outre, M. Sharon doit annoncer sa démission de la direction du parti Likoud. Des élections anticipées devraient se tenir dans les 90 jours. Le président de la Knesset, Réouven Rivlin, un « dur » du Likoud opposé à Sharon dans le volet palestinien, a cependant demandé à M. Katsav de ne pas accéder à la demande de ce dernier et de ne pas disperser la Chambre. « Je demande à M. Katsav de ne pas se presser et de ne pas se prêter aux jeux politiciens (...) La Knesset est pratiquement parvenue à se mettre d'accord pour que des élections anticipées se tiennent le 28 mars, et le président doit le savoir », a déclaré M. Rivlin à la radio. Le Parlement doit se réunir demain pour voter son autodissolution. Selon les médias israéliens, le Premier ministre entend se présenter aux prochaines législatives anticipées à la tête d'une nouvelle formation de centre-droit, 30 ans après avoir fondé le Likoud. Selon la radio, le Comité central du Likoud devait se réunir jeudi sous la direction de son président intérimaire Tszahi Hanegbi afin d'arrêter la date des primaires de la formation, à la suite de la décision de M. Sharon. M. Hanegbi a décidé de reporter un voyage qu'il devait effectuer aux Etats-Unis, a ajouté la radio. Pas moins de 6 ministres du Likoud ont d'ores et déjà annoncé qu'ils briguaient la direction du parti. L'un d'entre eux, Uzi Landau, un des durs de cette formation, a donné le ton de la campagne en attaquant frontalement M. Sharon. « Si Sharon nous quitte, c'est la corruption qui quitte le Likoud (...) Le Likoud va devenir propre », a-t-il dit à la radio. Selon ses proches, M. Sharon a réussi à entraîner dans sa nouvelle aventure politique au moins 5 ministres et plusieurs députés du Likoud, ainsi que le ministre travailliste sans portefeuille Haïm Ramon. A 77 ans, l'ancien général tenterait le pari le plus incertain de sa carrière politique et militaire, dont les implications vont bouleverser le paysage politique israélien et, partant, la donne diplomatique au Proche-Orient. Des proches disent qu'il veut saisir la chance que lui prêtent les sondages de défaire le Parti travailliste. Après quoi, il s'efforcerait de régler le conflit avec les Palestiniens. Ce pari est directement lié au changement intervenu il y a dix jours à la tête du Parti travailliste, où Shimon Perès a été défait par Amir Peretz. Ce dirigeant syndicaliste a fait adopter par le comité central, dimanche, une motion officialisant le retrait travailliste de la coalition que son prédécesseur avait négociée avec Ariel Sharon pour rendre possible l'évacuation de Ghaza. Plusieurs commentateurs avaient prédit qu'Ariel Sharon quitterait le Likoud. « Il est en passe d'orchestrer une migration politique d'une ampleur sans précédent depuis la fondation de l'Etat d'Israël », écrivait ainsi Shimon Shiffer, éditorialiste du Yedioth Ahronoth, le plus fort tirage de la presse israélienne. Anticipant le départ de Sharon, certains ministres issus du Likoud se sont dit prêts à briguer la direction du mouvement contre Benjamin Netanyahu, vieux rival du Premier ministre, qui a rendu son portefeuille des finances pour protester contre le retrait de Ghaza. D'après des sondages récents, ce très probable parti centriste dirigé par Ariel Sharon serait au coude à coude avec le Parti travailliste. Le Likoud serait rétrogradé, lui, au rang de troisième force politique d'Israël. Trop de calculs, mais peu de perspectives pour la paix au Proche-Orient. Après avoir massacré les Palestiniens depuis le temps où il était à la tête de l'armée israélienne, et jusqu'au poste de Premier ministre en supervisant personnellement la politique de répression, Sharon entend donner de lui une autre image. Le travail de mystification a commencé avec le repli de la bande de Ghaza, et la nouvelle politique d'occupation des territoires palestiniens. Une autre politique au juste, mais sans changement fondamental au plan doctrinal. C'est la continuité, et nul doute que la nouvelle direction du Parti travailliste ne fera ni plus ni moins. C'est ce que les Israéliens appellent les questions consensuelles.

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