Jamais les services de la santé de Constantine ni d'ailleurs n'ont donné et ne donneront leur aval pour ces pratiques irresponsables qui impliquent non seulement ceux qui les organisent, ceux qui les pratiquent, encore plus les parents des enfants qui emmènent leur progéniture se faire circoncire n'importe où et chez n'importe qui. » Des propos acerbes, mais justes qui illustrent la colère de M. Damèche, le directeur de la santé de Constantine, qui a été ulcéré à la suite du drame de la circoncision des 7 enfants, de 2 à 7 ans, dans la daïra du Khroub. Ce même directeur a, d'ailleurs, dépêché une commission d'enquête qui va mener des investigations à tous les niveaux pour déterminer les responsabilités de chacun, que ce soit au niveau de l'APC du Khroub, de l'école qui a été « la scène du crime », de la pédiatrie du Mansourah et même des parents. « Je condamne avec la plus grande fermeté l'organisation de ces circoncisions collectives et leurs initiateurs qui ne font que clochardiser l'acte chirurgical et la santé », ajoutera notre interlocuteur. Les services d'inspection de la direction de la santé de Constantine seront donc chargés d'éclairer l'opinion publique sur ce qui s'est réellement passé ce soir maudit du 27e jour de Ramadhan où des enfants innocents, deux pour le moment, ont perdu leur virilité et toute chance de procréer un jour. Cette commission, qui dépend de la DSP de Constantine, remettra à la fin de son investigation sa conclusion de l'enquête au ministre de la Santé qui a recommandé la plus grande diligence pour que les coupables soient identifiés et jugés et surtout pour que ces pratiques, qui relèvent plus du charlatanisme que du cultuel ou du culturel, disparaissent à jamais de notre société. Pour rappel, si deux enfants ont perdu définitivement leur gland suite à une nécrose, cinq autres attendent toujours et espèrent que la chirurgie plastique pourra réparer ce que des mains inexpertes ont traumatisé.