Cette situation est due à la démission de certaines APC, alors qu'en parallèle des montants ont été alloués pour l'achat des équipements. Il y a quelques jours des parents d'élèves ont manifesté leur colère sur les conditions de froid extrême dans lesquelles leurs enfants suivent leurs cours dans une école primaire, à Tanefdour, l'un des plus grands groupements d'habitation de la ville d'El Milia, à l'est de la wilaya de Jijel. Les élèves de deux autres écoles, situées dans cette même localité, sont soumis aux mêmes conditions, d'ailleurs constatées de visu. Des témoignages unanimes dénoncent la souffrance de ces écoliers dans des établissements où le chauffage n'existe pas. Ces écoles, au même titre que plusieurs autres, selon certaines indiscrétions, ont été dotées d'appareils de chauffage à mazout défectueux. On a tenté de les réparer, nous a-t-on dit, mais sans succès, ils ne fonctionnent pas. Dans plusieurs autres localités rurales de la wilaya de Jijel, l'absence de chauffage dans les écoles est un fait quotidiennement vécu par des élèves qui suivent les cours en grelottant. Cela dit, ce sont les zones rurales qui pâtissent le plus de ce problème car elles ne sont pas raccordées au gaz de ville, contrairement aux établissements scolaires des centres urbains. Selon les dires d'un enseignant de l'une de ces écoles, cette situation est due en premier lieu à la démission des APC; mais la défectuosité des appareils de chauffage associée aux éléments naturels (ce sont des régions très exposées aux vents glaciaux) y sont également pour beaucoup. Un autre enseignant préconise même le retour aux chauffages fonctionnant avec du bois pour les écoles des zones rurales. «Avec l'ancienne méthode, les élèves n'auront pas froid», a-t-il insisté. Par ailleurs, le directeur de l'éducation a annoncé qu'un plan de réhabilitation du chauffage et de l'étanchéité va être lancé au cours de cette année pour un budget de près de 150 MDA (millions). Notre interlocuteur soutient que sur les 34 lycées de la wilaya, 22 sont pourvus de chauffages et que 15 CEM le seront incessamment. Concernant les établissements scolaires du palier primaire, notre interlocuteur soutient que le problème relève des compétences des APC.