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Wilaya de Tizi Ouzou : Prolifération du commerce informel
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Publié dans El Watan le 26 - 01 - 2011

Un marché quotidien s'est formé dans les principales artères du chef-lieu de wilaya.
Le commerce informel dans la wilaya de Tizi Ouzou tend à prendre des proportions de plus en plus croissantes, sinon alarmantes. Dans la ville de Tizi Ouzou, où plusieurs quartiers sont touchés par ce phénomène du «business illicite», des commerçants ambulants, souvent illégaux, s'installent un peu partout sur les trottoirs des artères urbaines, débordant même sur la chaussée, occupant espaces publics pour piétons, abords de routes, etc. C'est de l'anarchie totale! «La situation est devenue très gênante, intenable. Ces jeunes commerçants ont crée un marché illégal près de nos quartiers où nous nous sentions provoqués jusque dans nos foyers», s'insurge un habitant à la cité des Genêts, à proximité du stade du 1er novembre.
Sur cette artère de la rue Lamali (allant de la place du stade jusqu'au rond point du centre- ville), les vendeurs occupent non seulement les trottoirs des deux côtés, mais aussi les espaces de stationnement de véhicules (chaussées) où ils étalent leurs multitudes marchandises, notamment des habits à dominance pour femmes. Ce marché, qui se forme donc quotidiennement le long de cette rue très empruntée, défigure affreusement l'image de la ville, engendrant du désordre et d'énormes difficultés aussi bien pour les piétons que pour les automobilistes qui n'arrivent pas à se mouvoir dans la marée de gens et de véhicules. «En plus des voitures qui encombrent la circulation sur cette voie reliant l'université Mouloud-Mammeri, le CHU Neddir Mohamed et autre stade du 1er novembre et DJS, les piétons se faufilent carrément parmi les voitures, sur la bitume, les trottoirs étant totalement occupés», déplore un automobiliste. «Ce tronçon routier est devenu un des points noirs dans la ville de Tizi Ouzou, de par ses encombrements inextricables», ajoute notre interlocuteur.
En quittant les lieux en fin de journée, les commerçants y abandonnent leurs déchets (emballages, cartons, flacons, sachets en plastique), éparpillés et disséminés souvent par le vent à travers les ruelles de la cité, non sans causer des désagréments aux habitants.
De leur côté, ces revendeurs commerçants se plaignent des conditions dans lesquelles ils exercent. «Des gens pensent que nous tirons des fortunes de cette activité, mais ils ignorent que nous aussi nous y subissons mille et une peines», se plaint un des commerçants sur cette artère, révélant que «les résidants de la cité d'à côté nous obligent à payer une redevance en contrepartie de l'occupation de l'espace». Cette réalité, à laquelle les responsables n'accordent pas trop d'importance, engendre de grandes déperditions économiques. En conséquence, ce sont des milliers de dinars qui échappent au fisc pour se négocier dans le circuit informel. «Où sont-ils les organismes censés veiller sur le respect de la réglementation dans ce domaine ?», se demande-t-on en dénonçant «l'inertie» des pouvoirs publics devant cette situation.


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