Taourirt Amokrane, le plus grand des villages de la commune de Larbaa-Nath-Irathen, situé à 30 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, compte 12 000 habitants vivant dans des habitations disséminées sur un relief abrupt, en face de la montagne du Djurdjura. Environ 90 familles forment la totalité de sa population repartie par filiation en cinq groupes de familles dont les liens sont renforcés par de denses échanges matrimoniaux endogènes. Cette vie villageoise, entretient fortement la cohésion de la communauté, renforcée par un fort sentiment d'appartenance à un tissu social uni. C'est à ce titre que le comité du village «Tagmaat» de Tawrirt Mokrane, né d'un consensus démocratique, active légitimement au nom de la population locale. Dans cette forme d'organisation, il est permis à ce comité d'entreprendre des démarches auprès des autorités locales et de wilaya pour trouver des solutions aux problèmes socioéconomiques du village. Il œuvre ainsi pour l'amélioration des conditions de vie des citoyens, organise des actions collectives pour un meilleur cadre de vie, tout en consolidant l'esprit de solidarité entre les villageois par des actions de volontariat en toute circonstance. Il agit pour l'instauration de l'entente, la conciliation et la sérénité entre les citoyens, la sauvegarde et la protection de l'environnement. Grâce à ce mode d'organisation, le comité de Tawrirt Mokrane a pu réaliser et financer des projets, tels que les trois fontaines publiques pour l'alimentation en eau potable des habitants, deux ponts pour pallier aux problèmes de crues en hiver et permettre aux citoyens d'accéder à leurs demeures et leurs propriétés. Une salle des fêtes à été aménagée et équipée et mise à la disposition des familles démunies pour organiser leurs fêtes. Dans le cadre de la solidarité, deux maisons endommagées, l'une par des inondations et l'autre par un incendie, ont été rénovées par le comité, qui a par ailleurs effectué des réparations au réseau d'assainissement du village et à l'éclairage public. Après avoir bénéficié de la réalisation d'un mur de soutènement de la part des autorités locales au profit du village, le président du comité, Djaffar Hamadou, fait appel encore à ces dernières pour inscrire des projets de développement pour ce village qui en accuse un manque criard.