Washington, Berlin, Londres, Paris et Rome ont toutes appelé le président égyptien à éviter le recours à la force contre les civils pour stopper l'effusion de sang et à mettre en œuvre les réformes économiques et sociales qu'il a promises. Les nominations par le président Hosni Moubarak de Ahmed Chafic au poste de Premier ministre et Omar Souleïmane au poste de vice-président, un poste premier du genre depuis l'arrivée de Moubarak au pouvoir en 1981 semble «insuffisantes» pour l'opposition égyptienne qui réclame des réformes radicales insistant sur le départ du président Moubarak. Une situation préoccupante, selon la communauté internationale. Ainsi, plusieurs pays et organisations mondiales et régionales se sont déclarés préoccupés par les manifestations en Egypte, appelant le président Hosni Moubarak à engager un processus de changement face aux revendications légitimes du peuple égyptien. Lors de sa réunion samedi avec ses conseillers de la sécurité nationale, consacrée à la situation en Egypte, le président américain Barack Obama a réitéré «son opposition à la violence», selon un communiqué de la Maison-Blanche. Le président Obama a appelé à la retenue et au respect des droits universels, et soutient «des mesures concrètes qui font avancer la réforme politique en Egypte», selon le texte. L'Union européenne (UE) a, quant à elle, appelé à «l'arrêt de la violence pour stopper l'effusion de sang». «J'appelle à l'arrêt de la violence pour stopper l'effusion de sang, à la libération de tous ceux qui ont été arrêtés ou sont assignés à résidence pour des raisons politiques», a indiqué dans un communiqué le président de l'UE, Herman Van Rompuy. Ce dernier a ajouté «sincèrement espérer que les promesses d'ouverture du président Moubarak vont se traduire en actions concrètes». Dans un communiqué conjoint, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France ont exprimé leurs préoccupations face au puissant soulèvement populaire entamé depuis mardi dernier en Egypte, appelant le président égyptien à «éviter à tout prix l'usage de la violence contre des civils». Berlin, Londres et Paris jugent «essentiel que les réformes politiques, économiques et sociales à venir, que le président Moubarak a promis, soient mises en œuvre pleinement et rapidement et qu'elles répondent aux aspirations du peuple égyptien». Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a appelé hier le président égyptien Hosni Moubarak «à éviter le recours à la force contre des protestataires désarmés» et permettre la liberté d'expression, ont rapporté les médias italiens. «La priorité est de mettre. L'Italie a appelé le président Moubarak et le nouveau gouvernement à «appliquer les promesses de réformes politique, économique et sociale aussi rapidement et efficacement que possible pour satisfaire les espoirs légitimes des Egyptiens». D'Addis-Abeba (Ethiopie), où il assiste au 16e sommet de l'Union africaine (UA), le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a appelé, hier, l'Egypte à «la retenue, à la non-violence et au respect des droits fondamentaux». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé, hier, qu'Israël voulait préserver la paix avec l'Egypte ainsi que «la stabilité et la sécurité régionales», en réaction à la vague de manifestations mettant en péril le régime du président Hosni Moubarak. «La paix avec l'Egypte dure depuis plus de trois décennies. Notre objectif est que cela continue», a déclaré M. Netanyahu aux journalistes à l'ouverture du Conseil des ministres hebdomadaire. «Nos efforts portent sur la préservation de la stabilité et la sécurité dans la région», a-t-il souligné. «Nous suivons avec une grande attention ce qui se passe (en Egypte) et j'en ai parlé hier avec le président (américain) Barack Obama et la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton», a ajouté le Premier ministre israélien.
