-Ciné-club : Chrysalide d'écran Le ciné-club de l'association Chrysalide, l'un des plus actifs et des plus durables du pays, poursuit son travail admirable de diffusion de la culture cinématographique. En ce moment, un cycle sur le réalisateur d'origine tunisienne, Abdellatif Kechiche, permet de découvrir à chaque séance l'un de ses films. Rappelons que Kechiche est l'une des valeurs les plus sûres du cinéma maghébin et qu'il a su peindre notamment les banlieues de France avec talent et pertinence. Cela se passe tous les vendredis à 17h30 à la filmathèque Mohamed Zinet de Riadh El Feth. Notez que ce ciné-club est sans doute l'un des meilleurs endroits où l'on peut se détendre intelligemment et rencontrer des gens passionnés et passionnants. -Publication : Dico des artistes Les éditions L'Harmattan (Paris) viennent de rééditer le Dictionnaire biograhique (1900-2010) des arts plastiques en Algérie, de Mansour Abrous. Cet ouvrage précieux a été actualisé et comprend, sur 654 pages, plus de 3300 biographies d'artistes algériens : bédéistes, calligraphes, caricaturistes, céramistes, décorateurs, designers, dessinateurs, enlumineurs, graveurs, illustrateurs, infographistes, miniaturistes, peintres, photographes, sculpteurs, vidéastes. L'auteur, qui enseignait à l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger, déclare avoir voulu privilégier l'élaboration d'un «ouvrage de référence facile à consulter et à utiliser et fournir aux lecteurs un ensemble d'informations le plus complet possible». Ce travail, qui lui a pris plus de quatre années, a exploité les connaissances déjà acquises dans ses précédents travaux. Mais, affirme-t-il, «de nombreux artistes avaient été oubliés et la nouvelle génération est encore à explorer, à découvrir.» Mansour Abrous espère que d'autres universitaires et chercheurs continueront à entretenir et à enrichir ce référentiel. Espérons, pour notre part, que cet ouvrage puisse intéresser un importateur de livres qui le mettrait à la disposition des lecteurs. -Honneur : Avanti musica ! Abdelkader Bouazzara, musicologue et directeur de l'Orchestre symphonique national, a été décoré, jeudi 27 janvier à Alger, des insignes italiens de commandeur de l'Ordre de l'Etoile et de la Solidarité. Cet Ordre, à l'origine destiné à récompenser les personnes ayant joué un rôle d'envergure dans la reconstruction de l'Italie d'après-guerre, décore aujourd'hui les personnalités de par le monde qui œuvrent à dynamiser les échanges entre l'Italie et les autres pays. Cette distinction, la première décernée à un homme de l'art et de la culture algérien, a été remise à M. Bouazzara, qui est également le commissaire du Festival culturel international de musique symphonique, par l'ambassadeur d'Italie à Alger, M. Giampaolo Cantini, en présence de Mme Fatiha Akeb, représentante de la ministre de la Culture. -Espoir ? : Valeureuse Casbah Un plan permanent de sauvegarde de la Casbah d'Alger a été soumis au gouvernement pour approbation, a indiqué mardi le directeur général de l'Office national d'exploitation des biens culturels et protégés, Abdelouahab Zekagh, cité par l'APS. «Ce plan a été finalisé au bout de trois ans d'études et soumis à l'approbation du gouvernement qui devra réunir un conseil interministériel pour voter un budget destiné à la restauration de ce patrimoine national», a indiqué M. Zekagh sur les ondes de la Chaîne III. Le conseil interministériel va dégager un budget pour aider les habitants à restaurer leur maison. L'Etat procédera à l'achat de parcelles de terrain pour les reconstruire. Le plan présente d'autres mesures telles que l'aménagement de placettes et ruelles, ainsi que la remise en état des réseaux souterrains, a-t-il ajouté, relevant en outre la nécessité d'une action sociale sur ce tissu urbain de plus de 50 000 habitants. Notons que la cité est classée au patrimoine mondial. A suivre… -Cinéma : Jolie Séance En hiver, il ne faut pas négliger le cinéma d'action dans une salle obscure et chauffée. Pas de quoi se triturer les neurones avec la dernière apparition de Angelina Jolie, mais seulement prendre le temps d'une relaxation. Salt (2010) de Phillip Noyce, catégorisé entre espionnage et thriller, raconte l'histoire d'une excellente recrue de la CIA accusée de travailler pour les Russes. La coexistence pacifique aurait-elle repris ? C'est ce que vous pourrez savoir tous les jours jusqu'au 10 février. au Mouggar (14, 17 et 20 h). -Fespaco de Ouagadougou : Et plus si célébrités… Le délégué général du Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision) de Ouagadougou a annoncé, dimanche à Alger, que l'Algérie sera présente en force à la 22e édition prévue du 26 février au 5 mars 2011. Michel Ouedraogo a précisé que douze films algériens seront présents au plus grand rendez-vous du cinéma africain, avec sept en compétition officielle et cinq en sélection hors compétition. En lice, pour le long métrage, on trouvera Essaha de Dahmane Ouzid et Voyage à Alger de Abdelkrim Bahloul et, dans la catégorie courts métrages Garagouz, de Abdenour Zahzah, Khouya de Yannis Koussim ainsi que deux documentaires : Dans le silence, je sens rouler la terre de Lakhdar Tati et Le docker noir, Sembene Ousmane de Fatma-Zohra Zamoum. On comptera aussi une fiction de télévision, Le dernier Safar de Djamel Aziz. Les films London River et Hors- la- loi de Rachid Bouchareb seront projetés en séances spéciales le lendemain de la remise des Oscars à Hollywood. Cela, affirme le délégué général, «pour partager la joie de la nomination du film avec les Africains». Et peut-être plus si célébrités… -Télévision : Pas de retraite pour le coupeur de bises Récemment, la TV nationale, chaîne terrestre, a lancé une émission sur le cinéma. Belle initiative, d'autant que le petit écran manquait d'un équivalent à «Cinérama» de Hazourli (Chaîne I), doyenne des émissions radio. Invité du soir, Mounès Khammar, auteur du court métrage de fiction Le Dernier passager (8 min, 2010), primé au Festival international d'Abou Dhabi. Mais le coupeur de bises de Slim n'a pas pris sa retraite, à part qu'il vieillit puisque l'acteur, en fait, ne fait que rapprocher son visage ! Mais pourquoi donc a-t-on coupé aussi le générique de fin ? -Tlemcen : Le passé fait peau neuve Les travaux de restauration de monuments anciens engagés dans la wilaya de Tlemcen par l'Office national de gestion et d'exploitation du patrimoine culturel protégé ont pris fin. Programmés dans le cadre de la manifestation «Tlemcen 2011, capitale de la culture islamique», ils ont notamment concerné la mosquée de Sidi Boumediène à El Abeud et les remparts de l'ancienne cité ainsi que la Tour de Mansourah qui devra cependant connaître, par la suite, un programme plus ambitieux. La ville de Tlemcen concentre des joyaux de l'architecture ancienne du pays reconnus pour leur beauté et leur importance historique. Rappelons que l'événement devrait connaître un départ en deux temps : national lors du Mawlid Ennabawi, ce mois-ci, et international à l'occasion de la Journée du Savoir, le 16 avril prochain. En attendant, ces restaurations c'est toujours cela de pris. -Musique : Du bon jazz en vue Jeudi prochain, 10 février, de 19 à 21 h, le CCF d'Alger propose aux mélomanes du genre – plus connaisseurs qu'on ne le croit – un concert du Quartet Diego Imbert qui commence à faire parler de lui, en Europe notamment. Diego Imbert est un jeune contrebassiste français qui, depuis une quinzaine d'années, s'est forgé une solide réputation sur les scènes de jazz permanentes ou de festivals. Polyvalent, son répertoire s'étend du jazz manouche et moderne aux musiques latines, à la pop ou à la musique classique européenne. Virtuose du gros instrument, il se donne entièrement à sa musique en fusionnant toutes les influences et inspirations musicales qui l'habitent. Il sera accompagné de ses complices David El Malek, au sax ténor, d'Alexandre Tassel au buggle, et de Frank Agulhon à la batterie. Un véritable quartette de jazz qui devrait, en somme, pétiller au contact d'un public passionné. -Miami vice II : Piano mystérieux Finalement, le piano à queue trouvé sur un banc de sable au milieu d'une baie près de Miami avait été déposé par un adolescent de 16 ans et son père, par bateau. Tenez-vous bien, le fiston devait tourner une vidéo du piano brûlé pour son admission à une école d'art de New York ! Mais un musicien riverain a fait appel à une entreprise pour récupérer l'instrument de 300 kilos et, selon la loi, il en devient propriétaire. Quand l'art brûle l'art, sous prétexte d'être contemporain, cela ressemble plus à du nazisme.