Un programme spécial sera entamé à partir de juin prochain avec la réception des premiers quotas de logements. Le problème de l'éradication des bidonvilles demeure toujours posé dans la wilaya de Constantine, en dépit de toutes les promesses faites par les responsables qui en ont pris les commandes. Contrairement à son prédécesseur qui n'a cessé d'annoncer aux médias, et à diverses occasions, «qu'avant la fin de l'année 2010, il n'y aura plus de bidonvilles sur le Vieux Rocher», son successeur, Nouredine Bedoui, a été, quant à lui, franc et plus pragmatique. «Dire que nous allons éradiquer en une année 11 000 constructions précaires réparties sur 54 sites recensés dans la seule ville de Constantine serait mentir à la population, car cette mission, qui nécessitera plusieurs années, exige un programme de relogement spécial», a-t-il déclaré hier lors d'une émission à la radio locale. Les chiffres donnés selon les recensements effectués en 2007 font état de 213 bidonvilles dans les douze communes de la wilaya, avec près de 25 000 baraques. «Ce n'est guère une opération facile car le nombre de familles concernées est beaucoup plus important sachant que dans un seul gourbi il peut y avoir plus d'une famille», notera-il, tout en précisant que la réception des premières parties du programme des habitations réservées pour l'éradication des bidonvilles dans la wilaya aura lieu d'ici la fin du mois de mai, alors que les préparatifs pour les premières opérations de relogement se feront à partir de juin prochain. Le wali s'est abstenu de désigner les lieux qui auront la priorité dans cette campagne, et dont la plupart se trouvent à proximité de oued Boumerzoug et oued Kelab, dans la partie nord-est et sud-est de la ville, même si l'on croit savoir que certains sites plus menacés seront touchés en premier. Toujours dans le volet du logement, le wali, lançant au passage un message fort à certains promoteurs immobiliers n'ayant pas respecté les délais de livraison, a annoncé que toutes les opérations accordées durant le plan quinquennal 2005-2009 dans le cadre du logement social participatif devront être achevées cette année et que tout retard ne sera plus toléré. «Nous avons toutes les prérogatives pour demander des comptes aux contrevenants et nous n'hésiterons pas à les poursuivre en justice», a-t-il conclu.