Le recasement des familles, depuis des mois, dans l'enceinte d'une école primaire sise au quartier populaire Chemérik au chef-lieu de la wilaya, a poussé d'autres familles, dans le besoin, à se manifester. En effet, ils étaient des dizaines à venir se regrouper ce mercredi devant l'entrée principale du siège de la wilaya. «Nous sommes tous des familles vivant dans des conditions précaires et nous sommes menacés dans notre vie», a tenu à déclarer un jeune en exhibant des certificats de maladie. Il ajoute, «mes petits n'ont pu supporter l'humidité occasionnée par les égouttements de tout bord». Dans ce brouhaha, certains parlent d'un recasement de toutes les familles de l'école, d'autres affirment que le chiffre est plus important et d'autres encore s'étonnent de la présence de tout ce monde si les logements ont été attribués. Cette marée humaine, bien maîtrisée par les services d'ordre, s'est dispersée après les promesses du chef de cabinet. À cette forte présence, se sont joints les éléments de la garde communale venus, quant à eux, exprimer leur refus de leur alignement dans le nouveau statut concernant l'insertion des chômeurs dans le monde du travail. «On s'est sacrifié des années durant et nous voilà remerciés d'une manière des plus médiocres», a tenu à préciser un garde communal. Il souligne, également: «on touchait plus de 30.000 DA. Nous ne pouvons accepter la nouvelle rémunération qui ne dépasse guère le seuil des 12000DA».